Je me levais tôt ce matin là. Le soleil commençait tout juste à pointer à l'horizon lorsque je sortis de la tanière des guerriers. Je préférais me lever plus tôt pour ne pas croiser trop de monde. Je ne supportais pas beaucoup les trop grande foule. De plus, ce jour était un grand jour. J'allais donner son premier entraînement à Nuage de Brume. Nous étions tout juste le lendemain du rebaptême de l'apprentie et j'avais décidé de reprendre en main son apprentissage le plus tôt possible. Elle était en retard par rapport au apprentis de son âge et je comptais bien y remédier.
Le vent qui soufflait était froid, porteur d'un message très clair: la neige ne tarderait pas. Il fallait profiter un maximum de ces journée encore ensoleillées car lorsque le sol serait recouvert de neige, tout deviendrait plus difficile.

Je quitta donc la tanière remplie de corps endormis et me dirigea vers la tanière des apprentis ou devait dormir Nuage de Brume. L'apprentie grise dormait en effet d'un sommeil qui me sembla assez agité, me ramenant au jour précédant ou elle n'avait cessé de bouger et de s'agiter. Passant l'entrée avec prudence pour ne pas réveiller les autres apprentis, je m'approcha de la jeunette et lui donna des petits coup dans les côtes pour la réveiller.
Lorsqu'elle ouvrit enfin les yeux, j'arrêta mes coup de museaux et m'assis sur mon arrière train en la regardant se lever doucement. Je souris tranquillement, me souvenant des jours ou mon mentor me réveillait à l'aube et ou j'étais si fatigué qu'il devait parfois me traîner dehors.

- Bien, maintenant que tu es réveillé, tu peux aller te ravitailler avant de partir. J'ai décider qu'un entraînement serait le bienvenu et nous allons commencer par les bases. Je t'attend à l'entrée du camp. Tu devrais aussi te débarbouiller, tu semble toute ébouriffer.

Sur ces mots, je salua la jeune chatte et repartie l'attendre à l'entrée du camp.

J'étais dans un doux rêve, avec ma mère. J'imaginais mon frêre et mon père qu je n'avais jamais vu. Le ciel était bleu et les feuilles vertes. Une douce brise carraissait ma foururre. Puis je sentis qu'on me donnais des coups dans les côtes. Mon paysage de rêve se brouilla, ma famille disparue :

-Non ne me laissez pas ! criais-je.

J'ouvris grands les yeux :

- Bien, maintenant que tu es réveillé, tu peux aller te ravitailler avant de partir. J'ai décider qu'un entraînement serait le bienvenu et nous allons commencer par les bases. Je t'attend à l'entrée du camp. Tu devrais aussi te débarbouiller, tu semble toute ébouriffer.

Je salua mon mentor et m'executa. Je sortis, pris une petite souris sur la pile de gibier et mordis dedans. Je mâchais avec application -bien que je n'avais pas faim. Une fois ma souris terminée, je passa de grands coup de langue sur mon poitrail et rejoignis Nuit Etoilée qui m'attendait à l'entrée du camp :

-Voilà ! On y vas ?

L'enthousiasme de l'apprentie grise me donna un peu de baume au cœur. Je pris la route vers la combe sablonneuse ou je comptait l'entraîner et vers la moitié du chemin je me mis à courir à fond de train, distançant mon apprentie avec mes longues pattes. Le vent soufflait dans ma fourrure et tout le paysage devint flou, je courrais à travers les broussailles avec une respiration aussi régulière que si je marchais. Cette course enivrante je la pratiquait pratiquement tout les soirs depuis que mon frère était partit, me laissant seul avec ma malédiction. Tous les soirs, je partait en excursions dans les bois à la recherche du démon qui avait fait naître la malédiction. Je ne savais pas à quoi il ressemblait mais j'étais sûr d'une chose, un jour le le trouverais et je le tuerais ou je mourais en essayant.
Le vents de ma course effrénés chassa les images néfastes de ma tête et je me concentra sur la vitesse de mes foulés.
Certes, j'aurais pus aller moins vite, mais je voulait tester Nuage de Brume et voir si elle se débrouillait bien à la course. Je la battis bien évidemment mais elle avait tout de même sus garder une distance raisonnable sans trop se laisser distancer. Elle apprendrait sans doute vite puisqu'elle était déjà âgé. Mais peu être que le manque de mentor l'avait quelque peu décourager et démoralisé.
Je savais déjà ce par quoi allait débuter l'entraînement. Apprendre les postures de chasse l'aiderait beaucoup et si elle se débrouillait bien, Peu être une chasse aux rongeurs. Etant les plus simples à attraper, commencer par eux serait plus facile.
Aussi, lorsqu'elle se fut rapprocher, je m'assis tranquillement et posant légèrement la tête de côté lui demandais.
- Connais tu quelques postures de chasse?

up?

Brume > tu va répondre ou je peut locker ? =)

//Vraiment désolé, j'avais pas vu que tu avais répondu ^^""//

L'apprentie grise ne se débrouillait pas trop mal. Ses postures étaient bonne même si elles n'était pas parfaite et avec de l'entraînement, elle y arriverait facilement. Je la regardait, mesurant de prêt chacune de ses postures, la façon dont l'équilibre lui arrivait facilement, Ses muscles, jouant sous son pelage qui l'aidaient à se mouvoir sans trop de difficulté. Son regard, sérieux qui démontrait qu'elle faisait de son mieux. Et même si son mieux était très bas, j'étais quand même fière d'elle.
Lorsqu'elle se redressa, et me demanda si elle pouvait me poser une question, je la regardais avant de hocher la tête, d'un geste encouragent, l'invitant à poser sa question.
- Je t'écoute.
Le vent qui soufflait dans mon pelage essayait de me murmurer quelque chose mais aussi fort qu'il aurait pu l'être, je ne l'aurais pas entendu. J'étais concentrer sur ma nouvelle apprentie, mes deux yeux vert brillaient et contenaient une pointe de curiosité mais je savais facilement la réfréner. Mes griffes rétractiles s'amusaient à rentrer et sortir et s'enfonçaient dans le sol meuble de la combe sablonneuse. La jeune chatte grise semblait choisir ses mots et j'attendis, détendue jusqu'au bout de la queue qu'elle parle.

- Je t'écoute
J'était ravie de la réponse de Nuit Etoilée, mais... je restais sceptique. Est-ce qu'elle me comprendrait ? Après tout je devrais à un moment ou à un autre en parler à Etoile d'Argent. Je ne pouvais plus continuer de faire semblant. Plus pour longtemps en tout cas. Je respira un grand coup et fini par demander à mon mentor :
-T'es-t-il déjà arriver d'avoir un secrret qui te pesais vraiment et que tu avais du mal à en parler aux autres. T'es tu déjà sentie exclue. Quand tu étais une enfant, ou une apprentie. Ou même encore aujourd'hui ?
Je n'avais pas relaché ma position et mes muscles étaient déjà endoloris. J'avais déjà révélé mon secret à Nuage d'Ajoncs, c'est tout. Tout le monde n'était pas obligé d'être au courant.

-T'es-t-il déjà arriver d'avoir un secrret qui te pesais vraiment et que tu avais du mal à en parler aux autres. T'es tu déjà sentie exclue. Quand tu étais une enfant, ou une apprentie. Ou même encore aujourd'hui ?
Cette question m'arriva droit dans la poitrine, tel un coup reçut lors d'un violent combat. À vrai dire, j'eus plus l'impression que ça sonnais comme une accusation que comme une question et j'eus presque un mouvement de recul. Mais le mouvement s'était surtout opéré à l'intérieur de moi qu'à l'extérieur et je mis un moment à me convaincre moi même que l'apprentie grise en face de moi ne pouvait rien savoir de mon passé. Lorsque je fus de nouveau calme -extérieurement du moins- je choisis de lui répondre très franchement. Et puis à près tout, qui n'a pas de secret?
- Oui..... Je me sens toujours exclu. Parfois je me dis que la vie dans le clan n'est pas pour moi...... et pourtant je suis là.
Je ne dis pas plus de mots. Déjà parce que je ne savais pas comment les formuler. Ensuite parce que je n'avais aucunement l'intention de dire mon secret. Si un jour je le révélais, ce serais vraiment à une personne importante, ou alors ce serais lors de mon dernier souffle, ce qui j'espère, arriverais dans longtemps.
Et puis je me rendis compte que la question de la jeunette avait un double sens. Elle communiquait à qui savait écouter, qu'elle aussi, avait un secret. Quelque chose qu'elle avait du mal à formuler et à dire. Quelque chose qui lui vaudrait peut être d'être regardé de travers par les autres. Et puis alors qu'elle relevait le museau, je pus lire dans ses yeux. C'était comme si un texte y était imprimer et qu'il suffisait de le déchiffrer. Non intentionnellement je dis tout en réfléchissant.
- Poussière de Lune n'est pas ta vrai mère n'est ce pas? Elle ta seulement adopté, non?

- Oui..... Je me sens toujours exclu. Parfois je me dis que la vie dans le clan n'est pas pour moi...... et pourtant je suis là.
Mon mentor me fixait le visage impassible :
- Poussière de Lune n'est pas ta vrai mère n'est ce pas? Elle ta seulement adopté, non?
Je soupira :
-Oui elle m'a adoptée, j'étais une chatte domestique.
J'avais craché ces derniers mots, mais je ravala ma colère et prononça lentement :
-Mais ce n'est pas le problème. Je connais ma vrai mère. Elle est toujours en vie et... fait partie d'un autre clan.
Je senti les larmes me monter aux yeux. Mais je ne devais pas pleurer. Je devais me montrer forte envers tout le monde. être fière de mes origines. Quelles qu'elles soient.

//Désolé pas beaucoup d'inspi ^^"//

Alors comme ça sa mère faisait partit d'un autre clan... Je me pris à hérisser les poils de ma nuques mais je me força à les faire retomber. Ce chaton n'était pas responsable de ses origines, elle ne méritait pas de souffrir alors qu'elle n'avait rien fait. Affichant un sourire rassurant et les yeux doux je dis à mon apprentie.
- Tu sais, tu ne devrais pas t'en faire pour ça. Tu n'as pas choisis tes parents et personne ne peut te le reprocher.
Le vent balaya ma figure comme une vague de froid qui durcit les coeur. La douceur de mes yeux se cristallisa pour redevenir sérieux et froid. Je rajouta à l'intention de la jeunette sans la regarder, les yeux levés vers le ciel, de sorte qu'elle ne voit pas la flamme meurtrière qui venait de s'allumer.
- Par contre, choisis bien ton chemin et soupèse bien chaque choix que tu fais. Soulève chaque problème avec soin et ne fais pas d'actes stupide. Si tu venais à trahir le clan...... Je m'occuperais personnellement de ton cas.
J'étais sérieuse et ma voix était glaciale, sans la moindre pitié. Les traîtres étaient pires que ceux des autres clans pour moi. La flamme de mon regard s'éteignit et mes yeux se contentèrent de leur froideur habituelle. Je me tournait vers la boule de poil grise aucune expression sur le visage. Il était temps de reprendre l'entraînement.
- Nous allons continuer l'entraînement maintenant, tes postures étaient bonnes mais ce n'ai pas avec ça que tu attraperas beaucoup de prises. Elles vont devoir être améliorés mais pour l'instant nous allons juste faire un entraînement léger pour tester le développement de tes sens. D'accord?
C'était comme il ne s'était rien passer quelques instants avant et qu'elle venait de me montrer ses postures de chasses. Je ferais en sorte d'oublier ses paroles précédentes mais j'espérais qu'elle se souviendrais des miennes. Je ne manquerais pas de le lui rappeler si elle faisait fausse route et s'égarais sur la voix des traîtres.

La jeune apprentie répondit qu'elle était d'accord et elle hocha la tête. Je secoua la tête pour dégager un peu l'atmosphère et me lécha une patte tut en réfléchissant. Nous allions donc reprendre l'entraînement comme si de rien n'était et faire avancer dans son apprentissage le petite chatte grise.

- Très bien. Assied-toi et tente de sentir les vibrations environnantes. Lorsque tu pense t'être accordé au rythme de la nature, inspire profondément. Tu dois reconnaître chaque odeur, toutes les effluves qui t'entourent tu dois réussir à les percevoir. Reste en harmonie avec la nature et si tu as encore de la place dans ta petite tête, tente en même temps d'écouter la forêt. Toutes les informations de l'environnement son là autour de toi, tu dois les comprendre en remontant à leur source. Maintenant essaye.

L'entraînement commençait par apprendre à comprendre la nature et à savoir calculer chaque son, chaque odeur pour en comprendre le sens. Si elle y arrivait, le reste devrait venir tout seul.
Pendant que j'avais dit ces quelques explications, je n'avait cessé de moi même inspirer et écouté pour pouvoir répondre à mon élève, corrigé ses erreurs, l'aider à comprendre ce qui l'entourait. J'étais maintenant prête et mon rythme respiratoire était en harmonie avec celle du vent.