La Vie est si lente... | PV Flocon de Cendres |

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La Vie est si lente...

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• De lourds nuages noirs s'amoncelaient dans le ciel. On ne voyait pas grand chose de l'obscure spectacle car les grands arbres de la forêt gâchait la vue. Arrivé au centre d'une clairière, je levais la tête et écoutait l'étrange chant de la pluie. Les gouttes d'eau, tapant sur la terre devenu molle, rythmaient les battement de mon coeur. Je regardais les éclairs dans le ciel. Je crois que la lumière, c'est elle. Celle qui éclairait mon âme, mais qui bien vite s'est enfuie. Le tonnerre, c'est ses sanglots. Quand elle pleure, je l'entends de loin, comme si mon esprit déchiré, s'affolait pour elle tendrement. Elle crie, pleure et gémit, mais mon coeur somnolent... Pour elle seul bat doucement...

Je m'accroupis sur l'herbe trempée. L'eau glacée gèle mon coeur, comme elle a glacé le mien. Je me souviens des jours anciens... J'ai la nostalgie. Pleurer ne résoudra rien. Comme la Vie est lente !

Tout d'un coup, le ciel redevint bleu. Peut être le ciel, mais mon coeur est toujours aussi sombre. Je regarde au alentours. Aucune vie ne règne ici. Je suis seul. Je marche dans l'herbe, tout humide encore, et retourne dans la forêt. Le bruit des feuilles bercent mes pas, la lumière de la Lune guide mon regard, qui soudain se pose sur quelque chose. Sur une chatte. je regarde l'étrange félin... Un Clan. Léopard ! Il saurait reconnaître n'importe quel chat de Clan, et la vengeance allait peut être enfin sonner. Ou peut être pas. Il appartient au Léopard. Il avança comme même à pas de velours... Au lieu de répéter le mythique "Qui va là ?", il s'approcha tout près du chat. Et, d'une voix qu'il voulait pleine de malices, il souffla :

- Bouh.

[C'est minuscule.... --"]

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- Bouh.

*Bouh ? Comment ça "Bouh"?* Voilà ce qe Flocon de Cendres se dit lorqu'elle entendit cette voix venant de derrière elle. La chatte était venu dans cette forêt nommée la "Forêt Pétrifiée" car elle espérait y rencontrer l'esprit de ses parents. Cette idée la hantait depuis un certain temps et elle avait enfin décidé de la réalisée... Le meilleur etait qu'elle avait vraiment retrouver les traces de ses parents et avait pu leur échanger quelques mots...
elle avait parlé à sa mère qui était surprise de la voir. Elle avait senti leur odeur. Son père protégeait toujours sa mère et avait expliqué à a guerrière qu'ils foulaient un autre sentier et qu'ils venaient de retrouver sa trace. Désormais, ils viendraient la voir en rêve mais très rarement, juste si un danger plane sur le Clan. Flocon de Cendres leur avait expliqué le fonctionnement du Clan et leur avait dit qu'elle était heureuse là-bas,même s'ils n'étaient pas convaincus. Elle ressortait de la forêt lorsqu'elle entendit ce son. Bouh. Elle se retourna, toutes griffes en dehors et feula dans un murmure sombre à l'ombre dessinant une silhouaite féline:

- Raté... Essaye une prochaine fois...

La chatte sauta dans les buissons et retomba sur un mâle noir au regard bleu... Elle le regarda et le lacha avant de miauler doucement, très doucement:

-... Que me veux-tu ? Et quel est le nom assigné à ta personne?

Elle le regarda de son regard glacial et froid... Ce chat ne lui inspirait aucune confance...

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- Raté... Essaye une prochaine fois...

- .. Que me veux-tu ? Et quel est le nom assigné à ta personne?

- Et qui te dit que mon but était de te faire peur ?

- Moi ? Je te veux quelque chose ? Tu as l'air perdu. Je ne veux rien de personne..

- Tu n'a pas besoin de savoir mon nom. Mais tu as besoin d'être avertie : ne t'avise pas de t'aventurer ici encore une fois, cet endroit n'est pas pour les faibles....

Encore et toujours minuscule...

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Le chat noir alla se cacher à l'ombre des buissons et répondit d'abord à la première phrase de Flocon de Cendres, ce qui la surprit:

- Et qui te dit que mon but était de te faire peur ?

Ensuite, il répondit enfin à ses véritables questions:

- Moi ? Je te veux quelque chose ? Tu as l'air perdu. Je ne veux rien de personne...

La chatte vit alors la silouhette de l'autre se retourner pour admirer le ciel et elle l'entendit dire:

- Tu n'a pas besoin de savoir mon nom. Mais tu as besoin d'être avertie : ne t'avise pas de t'aventurer ici encore une fois, cet endroit n'est pas pour les faibles....

*Comment ça "faible"?!* Ce sac à puces osait l'insulter ainsi ?! La guerière argentée ne l'entendait pas de cette oreille. Elle le fixa de son regard glacial et perçant. Cela paraissait bizarre mais dans sa tête, tout cohérait... Elle analysait son interlocuteur, de ce regard, elle fouillait au plus profond de ses entrailles, rien qu'en regardant ses réactions... Cette façon de faire, elle seule la connaissait. Elle décida alors de parler. D'un saut, elle se placa devant le chat, son pelage argenté brillant sous la Toison Argentée. Elle était furibonde et miaula:

- Bien !... A ce que je vois, on est un gros dur... Mais sans vouloir te décevoir... Tu ne me fais absolument pas peur. Je fais c'que j'veux, ou j'veux et quand j'veux... Et j'ai besoin de personne pour me guider ma conduite, et encore moins d'une cervelle de souris impertinente... En plus, si tu ne me voulais rien, il ne fallait pas m'aborder.

La guerrière marqua un temps avant de poursuivre:

- Je suis désolée de te parler comme ça mais je ne supporte pas qu'on me juge sans me connaître. Sache-le. Maintenant, je vais rester ici et faire un tour. Après tout, ce n'est pas réservé à... A qui d'ailleurs? C'est quoi ton nom ? Si tu comprends mieux comme ça.

Elle le fixa de ses yeux perçants...

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Elle parut surprise de ses réponses. Pendant quelques instants, elle parut réfléchir... Sûrement pour répliquer au chat noir des paroles cinglantes. Parfois, il ne comprenait pas la Vie... Enfin, plutôt les esprits qui l'habitaient. La chatte se reprit et cria :

- Bien !... A ce que je vois, on est un gros dur... Mais sans vouloir te décevoir... Tu ne me fais absolument pas peur. Je fais c'que j'veux, ou j'veux et quand j'veux... Et j'ai besoin de personne pour me guider ma conduite, et encore moins d'une cervelle de souris impertinente... En plus, si tu ne me voulais rien, il ne fallait pas m'aborder.

Il souris dans l'ombre. Encore des paroles inutiles. Avant d'avoir le temps dé répliquer, elle continua, furieuse d'être traitée de faible :

- Je suis désolée de te parler comme ça mais je ne supporte pas qu'on me juge sans me connaître. Sache-le. Maintenant, je vais rester ici et faire un tour. Après tout, ce n'est pas réservé à... A qui d'ailleurs? C'est quoi ton nom ? Si tu comprends mieux comme ça.

Il regarda la jeune chatte et réfléchit à toute allure. Gros dur. Désoléé. Nom. Il sortit de l'obscurité et se plaça à la lumière de la lune. Les étoiles nimbaient d'argent sa fourrure noire, et ses yeux bleus électriques contrastaient avec le ciel d'un noir d'encre. Il répondit à la chatte, mais il ne la regardait pas pour autant :

- Je ne fais pas mon gros dur, contrairement à ce que tu penses. Parfois, les chats ont des conclusions hâtives sur des personnes... Comme ce que tu viens de me dire. Tu ne supportes pas qu'on te juge sans te connaître ? mais tu le fais aux autres. Ne pas faire aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse. Un bon proverbe pour illustrer mes paroles...

Il jubilait intérieurement. Cette chatte était vraiment pitoyable. Faire l'intelligente alors qu'on fait pitié. Une vache déguisée en fleur... Il ferma les yeux avant de continuer :

- Au fait, tu me redemandes mon nom ? Je crois t'avoir déjà dit que tu n'avais pas besoin de savoir. Aussi, pas besoin d'être désolée... Tu me fais bien rire, donc ce n'est pas très grave.

Il savait que ses paroles allaient énerver la chatte grise. Mais avant d'attendre la réponse de celle ci, il reprit :

- Et pourquoi ce n'est pas toi qui me dit ton nom ?

C'était si facile... Il adorait jouer avec ceux qu'il appelait "ses proies". Chaque fois qu'il voyait un chat, c'était l'occasion de s'amuser. Mais bon, il ne pouvait que faire ça, avec eux. Les félins sont des êtres qui ne sont pas très sociables... Contemplez les guerres qu'ils se donnent, et vous verrez. Certains sont même assez belliqueux. Parfois il se dit qu'il a bien fait de tout quitter... Et de commencer une autre vie. La vie d'un solitaire, qui n'a besoin de personne. Vivre seul n'est pas sans défaut, mais les qualités s'amoncellent vite. Être seul, c'est être sans souci. Être seul dans le Monde... C'est un de ses rêves.

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Tout alla très vite ensuite, le chat répondit à la chatte:

- Je ne fais pas mon gros dur, contrairement à ce que tu penses. Parfois, les chats ont des conclusions hâtives sur des personnes... Comme ce que tu viens de me dire. Tu ne supportes pas qu'on te juge sans te connaître ? mais tu le fais aux autres. Ne pas faire aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse. Un bon proverbe pour illustrer mes paroles...

Il ne la regardait pas. Faisait-elle si peur? Non. Il se moquait d'elle... Il ferma les yeux et continua:

Au fait, tu me redemandes mon nom ? Je crois t'avoir déjà dit que tu n'avais pas besoin de savoir. Aussi, pas besoin d'être désolée... Tu me fais bien rire, donc ce n'est pas très grave.

Ces paroles eurent l'effet surement voulu car Flocon de Cendres bouillonait désormais de rage. Mais qu'était-elle en train de faire? Tout ce qu'on lui avait appris, elle l'oubliait à cause d'un imbécile... L'imbécile d'ailleurs continua:

- Et pourquoi ce n'est pas toi qui me dit ton nom ?

La chatte étouffa un ronron moqueur et répondit acerbe. Elle ne voulait pas se facher, à quoi cela servirait:

- Tu l'as dit toi même. Tu n'as pas besoin de savoir mon nom. Et puis... Tu as raison, je juge les autres avant de les connaître et je ne supporte pas... Et blablabla... Mais si je fais cela, c'est que j'ai mes raisons et je ne le fais qu'aux félins dont je veux connaître le fond. Maintenant, je sais comment tu es... Je vois bien que tu n'es pas si stupide que tu en a l'air...

Elle marqua une pause et continua:

- Et puis, si je te redemande ton nom, c'est pour savoir comment t'apeler... Mais puisque que tu ne daigne me le dire, je t'appellerais comme bon me semblera... Pour l'instant, ce sera... Saphyr... Enfin, peu importe. Saphyr, je te laisse à tes occupations, je ne veux plus jouer. Va chercher une reine et lui demander de jouer avec sa projéniture pour faire ça. Je ne veux pas te décevoir mais je reste quelques temps ici pour explorer cette forêt. Ne fais pas attention à moi, vis ta vie, elle est trop courte pour être gachée par un Faible. Sur-ce, au revoir.

La guerière tigrée s'en alla donc doucement vers les autres sentiers de cet endroit pour voir ce qu'elle y trouverait. Elle sentit pourtant une présence près d'elle. Un être vivant, mais était-ce ce chat ou un autre animal ?...

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•La chatte, semblait il, n'était pas très sereine, au contraire, la rage se voyait très bien sur son visage. Elle gloussa et répondit, sur un ton qu'elle voulait amer :

- Tu l'as dit toi même. Tu n'as pas besoin de savoir mon nom. Et puis... Tu as raison, je juge les autres avant de les connaître et je ne supporte pas... Et blablabla... Mais si je fais cela, c'est que j'ai mes raisons et je ne le fais qu'aux félins dont je veux connaître le fond. Maintenant, je sais comment tu es... Je vois bien que tu n'es pas si stupide que tu en a l'air...

Elle voulait vraiment paraître comme une chatte pleine de sagesse. Mais cela ne marchait pas avec moi. Je la regardais, dans le clair obscur, mes pupilles sombres braqués sur elle. Le sielence s'installa, mais ne dura pas très longtemps. Elle repris :

- Et puis, si je te redemande ton nom, c'est pour savoir comment t'apeler... Mais puisque que tu ne daigne me le dire, je t'appellerais comme bon me semblera... Pour l'instant, ce sera... Saphyr... Enfin, peu importe. Saphyr, je te laisse à tes occupations, je ne veux plus jouer. Va chercher une reine et lui demander de jouer avec sa projéniture pour passer ça. Je ne veux pas te décevoir mais je reste quelques temps ici pour explorer cette forêt. Ne fais pas attention à moi, vis ta vie, elle est trop courte pour être gachée par un Faible. Sur-ce, au revoir.

Je regardait la chatte s'éloigner. Vraiement, il avait perdu du temps en lui parlant. Il aurait dû la laisser, et l'éviter dès que possible. L'Orage éclata alors, effaçant les dernières traces de pas de la chatte tigrée. Il entreprit de regarder une dernière fois les empreintes de la féline. Comme ces marques qui disparaissait, penser que les chats étaient emplis de bonté s'évadait aussi, laissant Minuit Sans Etoiles dans une longue réflection. Il avait quitté les Clans grâce à sa mère. Il avait abandonné le Clan des Etoiles grâce à elle aussi. Il pensa en son for intérieur "Merci !". Il regarda aux alentours. Les bruits de pas de la chatte fantôme s'aténuaient, laissant la forêt dans un quasi-silence, car troublé par les bruits de la pluie. Saphyr... Quel nom débile ! Sous la pâleur de la lune, sous le ciel voilé de noir, dans la forêt pétrifié... Je murmurais d'une voix à peine audible :

- Pas la peine de me donner un surnom... On ne se reverra jamais.

Sur ce, il partit, ombre parmi les ombres.