J. e me couche sur la neige et regarde le ciel. Les flocons tombent doucement et se repose sur le sol. C’est une bonne journée d’hiver, pour relaxer. Le camp est calme et les minces rayons de soleil me réchauffent la fourrure. Comme ça fait du bien. Sauf que là, à proximité de moi, il a un petit chaton qui joue avec la neige. Je ne sais pas ce qu’il fait là, mais je sais qu’il se nomme Boule de Givre. Enfin bon, tant qu’il me dérange pas… Je viens de finir de manger et à se moment précis, je digère tout ce que j’ai mangé de ce campagnol. Comme je suis un novice sans mentor, je ne peux pas chasser tout seul, alors je pige à chaque fois dans la réserve de gibier.

Des minutes s’écroulent avant que je décide de partir. Je me lève doucement et part au trot vers la sortie du campement du Tigre. Je sens déjà l’odeur de la liberté rentrer dans mon museau. Je cours rapidement dans une direction au grand hasard. Mes pattes s’enfoncent dans la neige, mais ça ne me gêne vraiment pas. Je suis sûr que cette journée sera différente des autres que j’ai eus. Comme ma rencontre avec Nuage de Minuit qui s’est mal débuter. Même si je sais que je suis seul ici, je commence à avoir beaucoup de doute. C’est beaucoup trop calme et silencieux ici. D’habitude, il a toujours un chat caché dans des buissons et attende le moment pour venir vers moi quand je ne veux pas.

Je continue à avancer, mais beaucoup moins vite que tout à l’heure. J’ai toujours cette impression que je suis suivi. Je ne sais pas par qui, mais j’ai des frissons dans le dos qui me prouve que quelqu’un suit mes traces. Je me tourne tranquillement et voit que du vide. C’est peut-être mon imagination. Sauf que j’en doute au moment où je perçois un mouvement derrière un arbre dépourvus de feuilles. Je plisse mes yeux rouges. Là, je suis sûr d’avoir vu quelque chose. Je m’approche à pas feutré de l’arbre et me cache dans la neige. Mon pelage doit servir à me camoufler…

Une queue de chat. Une queue de chat dépasse de l’arbre! Sans trop réfléchir, je saute sur la queue et un couinement de douleur jaillit de la bouche d’un pauvre petit chaton. D’instinct, je lâche la queue du petit félin et prend le temps de la regarder. C’est Boule de Givre. Je recule de 2 pas et rentre mes griffes que j’ai faillis planter dans la chair de la boule de poils.

« - Que fais-tu ici? »

Pour une fois, ma voix n’est pas trop froide, mais gentille. Surprenant. J’ai l’impression que je lui en veux pas.