Un nouveau camp ;
EVENT

La nuit était déjà bien avancée. Le disque blanc qui formait la lune frappait de ses rayons blanchâtres une clairière assez vaste. Et ils se reflétaient sur la surface d'un mince filet d'eau qui lézardait au travers de celle-ci. Les hautes herbes - arrivant à la hauteur des pattes - de la clairière le dissimulait aux yeux de tous, ce qui le rendait difficile à repérer. Mais on pouvait facilement y sauter par dessus, voir l'enjamber.
La clairière était bordée de part et d'autres d'arbres, sauf pour un petit espace qui était un peu plus dégagée et qui faisait office d'entrée. Au centre de celle-ci était un petit monticule de terre, assez élever pour « dominer » l'ensemble. C'était ici que le clan du Tigre avait trouvé refuge. Après une longue marche d'un ou deux jours, poursuivit par la peur et l'inquiétude,, ils avaient montés leur nouveau camp - provisoire - là.

Etoile d'Epines ne dormait pas. Ou plutôt, elle ne pouvait pas dormir. Comment, dans de telles conditions ? Comment se nicher confortablement, puis fermer les yeux, sans peur du lendemain ? Elle n'y arrivait pas. Tout son esprit et ses réflexions étaient penchés sur ce que son clan avait vécu il y a quelques jours à peine. L'attaque inopiné des bipèdes et de leurs affreux monstres ... Le vacarme dont s'était emplis la forêt. L'odeur nauséabonde qui s'accrochait encore à son pelage, comme tenant absolument à lui rappeler le malheur qui les avaient frappés ... Blessés, morts. Cris, hurlements. Souffrance ...
Elle secoua la tête, tentant vainement de chasser tout ces horribles souvenirs. Ils revenaient, inlassables, à la charge dès qu'elle s’abandonnait au passé. D'abord son amie, puis maintenant son clan. « Le Clan des Étoiles est sans pitié » se répétait-elle en boucle. Pourquoi ne les avaient-ils pas prévenus qu'un tel malheur les guettaient ? Oui, pourquoi ? La vie de son lieutenant lui avait été arrachée. La vie de fidèles et loyaux guerriers ... Alors, elle se laissa aller. Et les larmes dévalèrent sur son museau, se mêlant à son pelage hirsute. La jeune meneuse tigrée pleura sous le clair de lune.

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L'aube pointait le bout de son nez lorsqu'elle revint à elle. Elle s'était assoupie. Mais un étrange goût salé persistait dans sa gueule. Puis elle se souvint de sa nuit ... Ne pas ruminer les fantômes du passé. N'était-ce pas ce qu'un des ancien avait coutume de dire ? Elle devait surmonter cette épreuve ; elle, ensemble, ils y arriveraient. Ce n'était pas impossible.

Alors, mon rp est a-r-c-h-i nul, mais j'ai vraiment pas pu faire mieux. J'ai de plus en plus de mal à la jouer donc ... je vous prie de m'excuser ! >< Donc vous pouvait poster ici pour, pour ... pour voilà ! Et surtout, n'hésitez pas à poster dans le nouveau camp, comme vous le feriez pour le camp originel. (;

EVENT ~~ Un nouveau Camp


Mon morale est au plus bas, encore une fois. Un mentor de nouveau parti, envolé.

Je m’engouffre un peu plus dans les herbes hautes, essayant de me réchauffer grâce à la douce fourrure de Nuage d’Été. Collé ainsi contre elle, je me sentais beaucoup mieux, même si Tempête de Troubles avait rendu l’âme lors de notre fuite. Je ne m’étais pas beaucoup entraîné avec lui mais, je l’avais au moins accepté en tant que mentor. Il avait été aimable avec moi dès le premier jour et, aujourd’hui, je m’en veux d’avoir ressentis autant de ressentiment à son égard : je ne me faisais tout simplement pas à l’idée de devoir changer de mentor, à nouveau.

Et voilà, qu’aujourd’hui, je me retrouvais de nouveau seul, sans professeur. Je pousse un soupir de lassitude, avant de me lever. Cela ne sert à rien de me morfondre ainsi, surtout en pareille circonstance. Je suis encore vivant et il y en a d’autres qui ont besoins de mon aide. Enfin, tout le Clan en a besoin. Nous devons reprendre des forces en ces temps difficiles. Doucement, pour ne pas réveiller Nuage d’Été profondément endormie, je m’éloigne à grande enjambée, évitant du mieux que je peux des queues et des silhouettes couchés au sol. En examinant de plus près les lieux où nous avons élus domicile - provisoirement j’espère - je ne peux m’empêcher d’avoir un pincement au cœur. Notre ancien camp me manque atrocement.

Non loin de là, j’aperçois Constellation d’Hiver se réveiller. À le voir, je me demande si je lui ressemble moi aussi; poils hérissés, yeux fatigués, il marche de façon nonchalante et épuisé. Les jours précédents n’ont pas été de tout repos. Nous avons dû fuir notre camp, en pleine nuit, par un froid qui me rappelle beaucoup les températures qu’on atteint au milieu de la Saison des Neiges. Nous avons marché - chatons, apprentis, guerriers, blessés - portés par le désespoir et la force qui nous unit tous, pour finir notre route ici, dans cette petite plaine aux hautes herbes, non loin d’un ruisseau.

Je m’efforce de marcher vers le guerrier au pelage immaculé. D’habitude, je serais allé voir mon mentor pour lui demander conseil mais… il ne nous avait pas suivit. Je m’approche de la meneuse et de Constellation d’Hiver. La pauvre chef n’est que l’ombre d’elle-même en ce moment. Nous savons tous qu’elle fait le deuil de tous les morts qui ont péri lors de la destruction de notre ancien campement. C’est pour cela que nous avons plutôt décidé de la laisser tranquille un instant, le temps qu’elle se reprenne. Sans manifester ma présence, je me place derrière les deux chats pour les regarder. Quand Constellation d’Hiver miaule :

« - Salutations Étoile d'Épines. Puis-je me rendre utile au camp en organisant une patrouille de chasse ou autre? »

Un petit sourire triste se forme sur mes lèvres. Avant, c’était Tempête de Troubles qui s’occupait de cette tâche…

« - Bonjour Étoile d’Épines. Et toi aussi Constellation d’Hiver. »

Je me tourne vers le jeune guerrier à la fourrure blanche et aux yeux incroyablement dorés. Dans ses prunelles, je peux voir les mêmes étincelles qui brûlaient dans ceux de mon mentor. Sans me départir de mon sourire forcé, je murmure, las :

« - Je t’ai entendu et j’aimerais me porter volontaire pour une patrouille de chasse. J’ai besoin de me changer les idées… »

D eux jours ont passés depuis notre fuite.
Une nuit d’horreur où nous avons marchés dans le froid et les ténèbres.
Tous ressentent de la nostalgie et ont peur.
Peur de ne plus retrouver le camp dans lequel ils sont nés, grandis, pour ensuite rêver de grands chasseurs, s’entraînant à rude épreuve avec leurs mentors respectifs.
En une nuit, tous leurs songes les plus fous, écrasés devant la puissance des monstres.
Ce qui les font rager encore; le Clan des Étoiles. Nos ancêtres, ont regardé le carnage depuis les nuages, sans rien faire. Nous abandonnant sur le coup…

Un nouveau jour pointe son nez. Une autre journée rongée par la peur et la tristesse au sein du Clan du Tigre. Depuis notre fuite jusqu’à la Ferme de Gerboise, tous sont fatigués et épuiser par la rude épreuve qui nous en forcé à partir. Pourtant, malgré l’effort fourni pour arriver jusqu’ici, personne n’a le courage de dormir paisiblement. Tous en sont incapables, à part quelques jeunes félins morts d’épuisement à la longue traversée. Ils ne peuvent oublier l’attaque des monstres. Nous sommes méfiants face à chaque ombre. Nous sommes inquiets à chaque bruit. Personne n’est tranquille.

Nous avons pourtant trouvé un abri parmi les hautes herbes de la plaine, encerclée par de grands végétaux. La saison des Feuilles Nouvelles apporte des proies et peu de prédateurs courent dans les parages. La raison? Rien n’égale au confort de l’ancien camp, démoli par ces Bipèdes sans pitiés. Tous les morts ne peuvent pas être remplacés. De plus, Tempête des Troubles, le lieutenant, a péri durant l’assaut. Cela porte un grand coup au cœur non?

×°~°×
Je ne me sens pas comme ça. Je vais bien et je ne ressens pas une pointe de nostalgie. Pourquoi? Je ne me suis attaché à personne dans le Clan. Je n’ai aucun ami qui m’est cher. Durant les deux derniers jours, j’ai dormi dans un buisson, paisiblement, loin de l’agitation des autres. C’est comme ça. Mon pelage blanc neige étincelle à la lumière du soleil car je le nettoie tous les jours. Mes iris n’ont pas l’air fatigué car j’ai dormi les deux nuits comme un chaton naissant. Étend donné les circonstances, je préfère ne pas me faire remarquer par les chasseurs ou novices du Clan. Je ne veux pas qu’il me reproche d’être trop calme, de faire comme si rien ne s’est produit.

Par contre, il faut apprendre à tourner la page, resté dans le présent. J’ai déjà vécu une peine inconsolable moi aussi. Par la simple raison que mon père a tué ma mère. J’ai pleuré pendant des jours, essayant de faire mon deuil. Depuis, je me suis beaucoup éloigné des autres, car ils ne comprenaient pas ma peine. Ils ont essayés de me consoler, sans succès évidant. Personne n’a pu ce montrer efficace pour se mettre à ma place. J’ai ainsi appris a ne jamais resté dans le passé, mais d’avancer vers le présent.

« L'aube pointait le bout de son nez lorsqu'elle revint à elle. Elle s'était assoupie. Mais un étrange goût salé persistait dans sa gueule. Puis elle se souvint de sa nuit ... Ne pas ruminer les fantômes du passé. N'était-ce pas ce qu'un des ancien avait coutume de dire ? Elle devait surmonter cette épreuve ; elle, ensemble, ils y arriveraient. Ce n'était pas impossible. »

Peu, les félins du clan s'éveillèrent, ayant passés une mauvaise nuit. Normal ; comment pouvait-on dormir dans de telles conditions ? Ils n'avaient pas même eu le temps de construire quoique ce soit ! Pas même un abri digne de ce nom. Ils étaient trop exténués pour cela ... Et pourtant ... Il faudra bien s'en occuper, ne serais-ce que commencer aujourd'hui.

« Salutations Etoile d'Epines. Puis-je me rendre utile au camp en organisant une patrouille de chasse ou autre? »

Une voix rauque parla derrière elle. Epines l'aurait reconnue entre milles. Cette voix, étrangement, ne passait que très rarement inconnue. Grâce à cela, elle savait qui avait prononcé ces paroles. Constellation d'Hiver ... Vraiment, il l'avait héritée de sa mère, sans aucun doute. En la présence de son fils, elle se sentait sereine. Comme si toute la douleur n'était plus que sur ses épaules à elle.
Elle ouvrait la bouche pour lui répondre que le fumet de Nuage de Minuit lui parvenu.

« Bonjour Étoile d’Épines. Et toi aussi Constellation d’Hiver.
- Je t’ai entendu et j’aimerais me porter volontaire pour une patrouille de chasse. J’ai besoin de me changer les idées… »

La jeune tigrée les gratifia du regard. Il lui fallait organiser la journée d'aujourd'hui, et surtout s'occuper les idées. Sinon, elle ferait comme la nuit précédente ...

« C'est d'accord. Mais emmenez un guerrier en plus, au cas où. »

Elle regarda le chat noir dans les yeux et lui dit :

« Nuage de Minuit, je te promets de te trouver aussi rapidement que possible un nouveau mentor. La perte de Tempête de Troubles est bien trop conséquente pour le remplacer d'un claquement de griffe mais ... je ferai de mon mieux. Et Constellation d'Hiver, si jamais tu croises des guerriers qui se demandent quand je le remplacerai, réponds-leur ce que je viens de dire. En encore, je m'excuse ... pour tout ça. »

Je ne faisais plus que des cauchemars horrible où je revoyais la destruction de notre camp d'origine. Je suis sûr qu'il n'en restait même pas une branche d'arbre, une brindille. Maintenant, tout à changé. Nous vivions dans un camp de fortune, dans La Clairière Oubliée, territoire libre de la ville. Je n'ai jamais vraiment détesté quelqu'un mais maintenant si. Je hais plus que tous les bipèdes. C'est à cause d'eux que nous sommes ici. Mais nous n'avons pas trop à nous plaindre. Des chats ont péris. Je pense en particulier au mentor de Nuage de Minuit, mon meilleur ami. D'ailleurs en parlant de lui, je ne le sens plus à côté de moi. Peut-être a-t-il bougé dans son sommeil, ou alors il s'est peut-être levé. Je m'asseois et regarde autour de moi. Beaucoup d'apprentis dorment encore. Mais parmi toutes ses boules de fourrures, je ne voie pas celle de Nuage de Minuit couleur jais.

Je me mis à faire une toilette rapide et sortis dehors. Heureusement, la saison des Feuilles Nouvelles arrivait. Nous ne mourrons pas de faim ou de froid. Mon regard balaya notre camp de fortune et il s'arrêta sur un chat noir que je voyais de dos. Certainement Nuage de Minuit. Je m'approcha et entendis les derniers mots de mon ami, il voulait organiser une patrouille de chasse pour se changer les idées. Bonne idée, je pourrais peut-être l'accompagner s'il le souhaite. Notre meneuse, Etoile d'Epine répondit aux deux chats :

- C'est d'accord. Mais emmenez un guerrier en plus, au cas où.

Puis elle se tourna vers le chat noir aux yeux étincelants :

- Nuage de Minuit, je te promets de te trouver aussi rapidement que possible un nouveau mentor. La perte de Tempête de Troubles est bien trop conséquente pour le remplacer d'un claquement de griffe mais ... je ferai de mon mieux. Et Constellation d'Hiver, si jamais tu croises des guerriers qui se demandent quand je le remplacerai, réponds-leur ce que je viens de dire. En encore, je m'excuse ... pour tout ça.

Tempête de Troubles n'était pas le premier mentor de Nuage de Minuit, il me semble. Cela voudrait dire que dans toute sa jeunesse il aurait eu trois mentors. C'est une chose rare, il faut le reconnaître. Et puis sont mentor n'était pas n'importe qui, c'était le lieutenant du Clan du Tigre. Je regarda Constellation d'Hiver et Nuage de Minuit. Peut-être accepteraient-ils que je vienne avec eux. Il n'y a qu'une façon de le savoir. Je m'approcha et lança tout d'abord :

- Bonjour Etoile d'Epine, Constellation d'Hiver et Nuage de Minuit ! Pourrais-je vous accompagnez pour la patrouille de chasse ?