La douceur d'un jour d'été, le bonheur de gouter aux choses simples, à la vie, au soleil, au vent, à la chaleur et aux senteurs si douce. Aujourd'hui était un jour de plus où le temps semble s'arrêter, où tout semble permis, où on a l'impression de pouvoir aller au bout du monde et revenir, tout ça en une journée, et sans se fatiguer.
Il faisait trop beau pour que je reste dans mon jardin, j'avais envie de me balader, de retourner à cet endroit, ce grand champs que j'avais aperçut deux ou trois fois. Rapidement, par le chemin connu désormais, je me rends sur le lieu, et plus je m'approche, plus j'accélère. Enfin, je déboule dans ce vaste champ par un dernier grand bond. Je m'arrête, j'ouvre grand les yeux.

C'est si beau …

Devant moi, brillant sous le soleil d'été, des milliers de fleurs aux couleurs changeantes dansent dans la brise légère.

Un rêve.

J'aime tellement ce paysage ! Je ferme un instant les yeux, pour gouter aux milles et une senteur qu'offre cet assortiment d'espèces. Un endroit si rare, si précieux. Et parmi tout ça, des dizaines d'autres odeurs ce mêlent dans un concert infini : oiseaux dont on entend le chant au loin, rongeurs venant chercher quelques graines, et des chats. Beaucoup de chats. Il est vrai qu'ils aiment tout autant cet endroit que moi, un endroit libre, si je me souviens bien.
Je reste un peu là, en marge du champ, goutant à la joie de vivre qui m'est propre, jusqu'à ce que le soleil commence à décliner doucement. Midi est passé, je vais peut-être commencer à rentrer, non ?

Tranquillement je reviens sur mes pas, passant par la forêt pour changer un peu. J'aime bien cet endroit aussi, il y fait si bon, à l'ombre des grand arbres. Et c'est si près de chez moi … J'arrive enfin à ma palissade mais, étrangement, je n'ai pas encore envie de rentrer. Je m'allonge tranquillement sous l'ombre d'un chêne, fainéantant un peu. Une jolie journée.

Un bruit, un tressaillement dans le silence. J'ouvre mes yeux mi clos. Frémissement des oreilles, oui, il y a un bruit anormal. Je me relève, et fait le tour de chez moi, passant par la petite ruelle. Je me tapie, je regarde.
Un jeune, que je ne connaissais pas, c'était mit à griffer, et casser le tour de chez mes maîtres. Quel drôle de façon d'agir. Surtout que je savais qu'ils n'aimaient absolument pas ça, plusieurs fois, ils s'en étaient plaints.

Celui-ci était donc juste un vandale qui n'avait rien à faire là. Je crache, je n'aime pas beaucoup ceux qui se croient les plus malin, et se sourire stupide sur son visage m'exaspéré au plus haut point. C'était peut être un Bipède, mais il n'avait pas à faire ça !

D'un bond rapide et sur je lui arrive sur les mollets, que je griffe rageusement. Pantalon court aidant, ces jambes commencent bien vite à saigner, et je m'en donne à cœur joie. Il essaye de me donner un coup de pied, je m'écarte d'un bon, mais avant que je ne parte en courant, il m'attrape par la peau du coup, et me met dans ma propre poubelle, qu'il n'avait pas encore pus renverser. Je commence alors à miauler de plus en plus fort. Pas de peur, juste pour faire du bruit. Poubelle faisant écho, tout le quartier doit m'entendre miauler, le jeune comprend que les responsables vont débarquer, et il s'enfuit. Non mais quel lâche !

N'ayant plus rien à faire dans cette poubelle j'en ressort tranquillement. Non mais oh, il se croit où, lui ? S'il revient, c'est à son visage que je m'attaquerai !

En attendant, je puais tellement la poubelle que je n'ai pas sentit l'autre chat arriver. Aussi, alors que je descendais pour faire une bonne toilette bien mérité je sentis un poids lourds sur mon dos me coller au bitume. D'instinct, je fléchis les pattes, pour ne pas finir façon carpette au sol.

"C'EST TOI QUI EST ALLÉE SUR MON TERRITOIRE, ET EN PLUS TU M A VUE!"

Heu … moi ? Elle parle de moi là ? Je suis allée sur … son territoire ? J'ai croisé personne de la journée, soit c'est un malentendu soit … Pas le temps d'y réfléchir en faites, on verra après.

A préciser que cette petite pensée n'avait duré qu'une seconde, avant que je ne passe moi-même à l'action. Je bande mes pattes, pliées sous moi, et je pousse un coup fort et violent, digne de me découlé du sol si je n'avais pas un poids su le dos. Heureusement que ce poids n'est pas plus lourds que moi, sinon je n'aurais rien pus faire.
Cela la décolle donc (oui, par l'odeur, je sais que c'est une fille) et me permet, à l'aide d'un autre grand coup, de la faire totalement partir.
Au passage, je me retrouve face à l'intruse. Une chatte de ma taille, peut être plus jeune que moi. Mais pour qui elle se prenait au juste. Je bouillonne. Le poil hérissé, pattes fléchis, je suis bien prête à en découdre
Non mais oh ! Je lui crache littéralement les mots suivant au museau :

"Je en vois absolument pas de quoi tu parles, la seul chose qui saute au yeux, c'est que tu es sur mon propre territoire ici, et non pas l'inverse ! Et d'ailleurs, t'es qui ?! J'tai jamais vu de ma vue de ma vie, qu'est ce que tu racontes !? "

Franchement, elle avait intérêt à avoir une très bonne explication.

Parce qu'elle avait royalement gâcher ma magnifique journée !


[purée, finalement, ton rp m'a vraiment inspirer xD désolé pour le pavé ^^]

"Peut-être! Mais tu y es allée, alors tu vas payer! Chacune son tour s'il le faut!"

Elle est folle, totalement. Elle se mettait déjà en position pour m'attaquer, comme le font la plupart des chats sauvages que je rencontre. Tous fous. Mais elle, encore pire. Elle veut m'attaquer pour si peu ... Quand bien même je serai allé sur un territoire qu'elle croit être le siens, il n'y avait ni marque bien précise, ni présence. Et puis, je n'y ai rien fait, en quoi cela est-ce un crime de se balader ? D'un seul coup, sa posture prit un aspect légèrement moins ferme, et elle me dit d'une voix froide :

"Je suis une chatte sauvage, une Solitaire, Je vis dans la forêt derrière toi, et moi non plus je ne t'ai jamais vu jusqu'a aujourd'hui .Je t'ai pistée pour te faire payer d'avoir fouler mon territoire, et tu peux en même temps prendre ta revanche puisque je suis sur le tien, a présent. Juste une leçon? Oui, j'aime pas la mort."

Une solitaire ? Non, sans blague ? Aucun chat de clan n'est assez stupide pour venir ici, surtout pour une vengeance. Une vengeance inutile en plus, car il n'y a eu aucun affront, selon moi. M'enfin, si son orgueil ne supporte pas si peu … Comme si moi, j'aurais voulus me venger juste parce qu'elle serait venu sur ce territoire libre de passage … Et, lorsqu'elle lâcha sa dernière phrase, s'en fut trop.
Je la fixais un instant, cherchant à savoir si elle était sérieuse puis se fut plus fort que moi.


J'éclatais littéralement de rire.


Oui, je sais, pas super prudent d'être mort de rire en face de quelqu'un qui veut vous trouer la peau, pour des raisons aussi futiles soit elles, mais … Que voulez-vous ? Comme si Elle pouvait aller jusqu'à me tuer ? Elle m'avait bien regardé ? Elle avait beau être rapide, forte, tout ce qu'elle voulait, je n'étais pas non plus une gentil chatte à sa mémère. Et en plus j'étais chez moi ici. Il me suffisait de faire dix mètre et de feuler très fort pour voir ma jeune maitresse rappliquer et envoyer un coup de savate très bien placé dans la tête de l'autre. Pas super réglo, mais pour ne pas mourir tout est permis.

Je me repris quand même, pour faire bonne figure, essayant tant bien que mal de ne pas replonger, et de garder mon calme. Que penserai maman si elle me voyait ainsi, voyons ! Étant sa petite Etoile, je lui avais promis d'être digne, qu'elle puisse être fière de moi.

Je me redresse, respire profondément et fixe mes prunelles noisette pailletées dans les bleues de l'autre, une lueur froide dans le regard. Tout joie, toute curiosité, tout sentiments quel qu'il soit avait disparut de mon visage.

"Tu crois vraiment que j'ai peur ? Regardes autour de toi ? Où sommes-nous ? En plein à coté de mon jardin. Crois-tu vraiment être à ton avantage ici ?"

La chatte qui me faisait face tourna doucement la tête, tout en gardant un œil sur moi, et elle regarda les alentours. Comme si elle ne savait pas où elle était, m'enfin bon. Elle finit par s'asseoir et me dire :

-"Je sais très bien ce qui se passe. Je suis consciente de ce que je fais.

Elle baissa la tête et fixa ses pattes :

-" Je te l'ai dit, je ne veux pas tuer."

Elle marmonna aussi quelque chose que je ne saisis pas. Cela la rendit plutôt triste, mais je n'allais pas m'apitoyer sur son sort. Il y eu de nouveau un blanc, et l'autre finit par éclater de rire, toute seul, sans raisons. Vivre dehors devait vraiment vous bousiller le cerveaux en fin de compte.

-Tu es la preuve vivante que les chats domestique son souvent sous estimés! Tout chat de Clan disent qu'ils ne comptent que sur leur maitre!"

Son regard s'intensifia, et elle enchaina:

"Et je ne t'ai jamais sous estimée. Tu es une chatte comme les autres, c'est juste que tu as emprunté la mauvaise voie."

Comment ça j'avais emprunté la mauvaise voie ? Qu'est-ce qu'elle racontait encore celle là ?
Sans rien ajouter, la solitaire se releva, cueillit une fleur, et repartit d'un air des plus naturel, en me chuchotant au passage :

"Laisse tomber. Mais évite quand même le territoire. C'est...C'est pour ton bien. Des chats géants pourraient te trucider si tu t'aventures trop loin."

Et elle s'en alla en trottinant, à croire qu'elle n'était venu ici que pour dire des âneries. Des chats géants, rien que ça ? J'avais déjà rencontrais deux apprenties, et je savais très bien que, si je ne faisais rien contre eux, dans les territoires libres, je ne risquais rien. C'est bien beau, les conseils, mais quand ils ne servent à rien …

Je me relevé en me secouant, chassant déjà la rencontre de mon esprit. Il faisait beau aujourd'hui, et j'allais en profiter.

[fin ?]