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 Toute vérité n'est pas bonne à dire [PV Coeur Étoilé]

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MessageSujet: Toute vérité n'est pas bonne à dire [PV Coeur Étoilé]   Toute vérité n'est pas bonne à dire [PV Coeur Étoilé] Icon_minitimeLun 9 Juil - 23:17

~ Toute vérité n’est pas bonne à dire [PV Cœur Étoilé]


« When I go hunting, it's not for to go back empty hands.»


    Ses images malsaines taraudent mon esprit, inlassables de me voir succomber à leur chantage. Mais je résiste du mieux que je peux, j’essais de m’imaginer celle qui me fait détourner le regard des plus belles choses du monde, celle qui chevauche les plaines la nuit pour connaître les réponses à mes questions. J’essais d’emplir mon esprit de sa douce lumière quand elle sourit, de sa voix angélique quand elle me parle, des sons délicats qui sortent de sa gorge quand elle ricane. Décidément, même la vision de la plus merveilleuse de toutes les chattes au monde ne réussit guère à diminuer l’intensité de ses images qui défilent dans ma tête. Puis, brusquement, elles me sautent dessus. Leurs crocs ternis par le sang et leurs griffes fourchues foncent sur moi, avide de me déchirer la peau, de me briser les os. Je pousse un gémissement avant de me réveiller, les griffes sorties, les yeux fous. J’examine les environs avant de bondir par-dessus le blé et de m’enfoncer dans la forêt, tout près.

    Malgré la noirceur de la nuit, je filais comme le vent dans cette végétation sauvage. Je passais tout près de notre ancien campement, ravagé par les bipèdes, il y a de cela plusieurs semaines. Et pourtant, malgré le manque considérable de bruits et de sons, je peux encore sentir leur présence, toute proche. Leur sale odeur embaume l’air forestier, la rendant pratiquement irrespirable. De plus, mélangé à leur odeur déjà forte repoussante, il y a la puanteur de leurs monstres qui somnolent, non loin de là. Je peux entrapercevoir leurs crocs d’acier qui scintillent sous la toison étoilée et leur peau jaune et dure qui semblent imprégnée des diverses parfums des bois. Je pousse un grognement avant de filer. Je n’aimais pas particulièrement être présent dans cet endroit. J’ai vécu toute ma vie sur cette terre qui était la nôtre avant que ses sales bestioles sur deux pattes viennent nous la voler et la détruire.

    Mais ce n’était pas pour voir la gravité des dommages qu’ont causé les bipèdes et leurs monstres que je m’étais risqué dans cette zone dangereuse et hostile. Aussi vite que le vent qui me propulsait dans le dos, je me frayais un passage dans ses bois dépourvus de végétation. Je sautais au-dessus des troncs qui jonchaient le sol et contournais les souches des arbres.

    « - D’abord, ils nous volent nos terres pour les saccager et ensuite ils laissent nos arbres au sol, comme de vulgaires déchets. »

    Passé notre ancien camp, je m’engageais sur des terres plus garnies, plus vivants. Les animaux du soir commencent à chanter leurs mélopées nocturnes. Le vent, moins puissant que sur cette plaine dévastée, me caressait légèrement le pelage tandis que mes yeux scrutaient attentivement les ondulations d’une source d’eau.

    Je m’approchais de la rive, examinant la surface miroitante de ce doux ruisseau. Je jetais un regard mélancolique au ruisseau avant de sourire tristement. Moi qui avait tant redouté, par le passé, de grandir, me voilà quatre lunes plus tard plus musculeux, plus grand, possédant une fourrure noire qui luit sous les rayons de la lune, encore plus épaisse qu’avant. Je baisse les yeux vers le sol avant de bouger le bout de mes pattes. Même mes griffes semblent plus grosses qu’auparavant. La preuve que, malgré tous mes efforts, je n’ais pas put échapper au temps. Mais de nouveau, mon regard se durcit et je balançais une de mes pattes dans le ruisseau. Un « sploutch! » sonore brisa le silence. Essayant de calmer les pulsions sauvages qui commençaient à s’éveiller en moi, je miaulais :

    « - Cœur Étoilé, de ton ancien nom, Feuille d’Automne, je voudrais que nous parlions. Je voudrais que vous m’éclairiez sur certains évènements qui se sont produits dans le passé. Et que, je pense, sont de votre faute! »

    J’ai pourtant essayé de ne pas paraître brutal et antipathique. Peine perdue. Je ne pouvais contrôler ma voix qui s’était faite froide et hostile. Au simple nom de l’ancien chef tyrannique, j’avais grimacé de dégoût. J’espérais toutefois, malgré mon ton provocateur, qu’il viendrait. Je ne l’aime pas, alors pas du tout mais il était la seule personne qui possédait les réponses à mes questions.
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Toute vérité n'est pas bonne à dire [PV Coeur Étoilé]

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