«  I do not seek solitude, she's looking for me ... »
Someone ~ Niia

             Tu était là... Seule... En tout cas, c'était ce que tu esperait ! Être entourée de chats... c'était pas ton truc ! Tes pattes t'avaient menées ici, a la cascade, cet endroit que tu trouvais tellement magnifique... Cet endroit où tu aimais venir pour réfléchir, te changer les idées... Oui, c'était bien ici ! Tu regardas autours de toi... Personne ! Normal, il faisait nuit, tous les chats devaient dormir... Haha, me dit pas que t'aurais espérer voir quelqu'un ma belle ? C'est sur que, la solitude ne t'arrange pas ! Tu veux voir le monde... même si tu t'en... "TA GUEULE !! Ouai idiote ! La ferme La ferme La ferme !!! Arrête de me parler sans arrêt ! Laisses moi vivre ! Laisses moi vivre sans toi sale cruche !" Oh Bah dit donc ! C'est pas en m'insultant que tu vas te débarrasser de moi ma grande ! Je suis là depuis que ton père n'est plus là ! Alors si tu veux ne plus m'avoir, ne vie plus seule ! Ne sois plus seule quelques instants et je partirais... Je te croyais assez intelligente pour savoir ça... mais apparemment non ! Haha... Elle avait raison... Elle était arrivée dans ta tête quelques jours après la mort de ton père... depuis, elle ne te quitte plus... et il faut dire que tu n'avais rien fait pour ne plus rester seule... Un bruit... Un bruissement de feuille... Des petits galopements... Une proie ? Une chat ? T'épiait-il ? Que faisait-il ici ? Tu huma l'air quelques instants... un lapin ! Ouf ! Ça n'était pas un chat... Tu chercha le lapin du regard... là ! Une petite tache brune... Tu t’avança vers lui en rampant... te mis en position de chasse... tu remua la queue, prête a bondir sur lui et lui briser la nuque... Il entendit un bruit... et toi aussi ! Il releva la tête, regarda en direction de la forêt et pris peur. Il parti... Tu bondis aussi vite que tu le pouvais, mais tu te cogna juste avant de l'attraper contre quelque chose de poilu... un chat ? Tu mis ta patte sur ton crâne et remua la tête, les yeux fermés...

« T'es qui idiot ?? C'était ma proie ! Tu vois, par ta faute, j'aurais pas mon dîné ce soir !»

Tu grogna et devînt désagréable...

Je dormais paisiblement dans la tanière des guerriers du Clan du Lion. Aujourd’hui, comme chaque jour, je mettais rendu utile pour mon Clan. J’avais passé ma journée à chasser. J’avais amassé tant de proie que demain à l’aube, il ne serait pas nécessaire de retourner chasser pour que chacun ait son petit déjeuner. Bien sur, je n’étais pas le seul à avoir chassé cette journée, certains guerriers avaient eux menés de petites patrouilles de chasse. Moi j’avais préféré chasser en solitaire. Pourquoi ? Parce que les félins pouvant m’accepter étaient trop occupés à entrainer leurs apprentis. Les miens s’étaient occupé toute la journée des anciens et des chatons puisqu’une reine le leur avait demandé. J’avais été d’accord pour qu’il rate une journée d’entrainement, tant que c’était pour rendre service et non pas dormir toute la journée. Je fus réveillé par les bruits de pas et de litière de quelques guerriers. Lorsque j’eus relevé la tête et ouvert les yeux, j’avais reconnu les guerriers qui avaient étés désignés un peu plus tôt pour faire partit de la patrouille de minuit. Une fois que les bruissements incessants de fougères et de mousse cessèrent, j’essayai de me rendormir, fermant mes yeux. Mais voilà, j’avais été réveillé et je n’arrivai maintenant plus à me rendormir. Même en me forçant et en fermant les yeux. Je grognai contre moi-même et me levai péniblement. Je rejoins de la même sorte l’entrée de la tanière des guerriers et avant même de sortir la tête, j’humai l’air frais du soir. Parmi la multitude de fumet qui venait à mon museau, j’appréciais le parfum de la forêt plongé dans le noir. J’aimais bien la nuit, le noir, les ombres… Tous ce qui était comme moi. Pendant la nuit, je me sentais vivre. Personne ne pouvait me critiquer et personne ne pouvait me voir non plus. J’étais comme un fantôme errant sur terre. Je me décidai enfin à sortir, je commençai par mettre mon museau par delà l’entrée puis une patte, deux, le reste suivit. L’air frais vint souffler dans mon pelage. Mon pelage se gonfla et je redressai la tête et la queue. Comme ça, je me sentais comme un guerrier d’antan, aussi puissant et fier qu’un lion. Ce sentiment fut de courte durée puisque mon ventre se mit à grogner, gâchant cette sensation d’invulnérabilité et de robustesse. Je jetai un coup d’œil au tas de gibier. Je me détournai systématiquement. Non pas que je n’ai pas l’envie de manger une de ces délicieuses proies qui trônait sur ce tas. Non je ne voulais pas manger pendant que les autres dormaient, pour une fois, je ne voulais pas manger seul. Bizarre venant de ma part me diriez vous. Mais manger comme un voleur, un solitaire ce n’est pas pour moi. Il fallait que je m’épuise un peu avant de retourner me coucher pour espérer pouvoir dormir un peu. Et dis que c’était de la faute des guerriers qui étaient revenus d’une façon pas très discrète. Je secouai ma tête et m’enfonça en vitesse dans l’étroit tunnel d’ajonc qui donnait sur la forêt. Une fois celle-ci en vue, je me mis à courir de toutes mes forces. J’étais bien là dans la forêt, dans le noir, j’étais dans mon élément. Mes pattes me portèrent près de l’eau. J’aimais bien la regarder bouger et suivre le courant. A quelques petites choses près, on pourrait s’imaginer que toutes les gouttes suivent leur chef, comme des guerriers suivent leur meneur jusqu’à leur dernier souffle. J’aimais bien m’imaginer cette scène. Pour ma part, si mon chef devait m’emmener au combat ou n’importe où, même dans l’inconnu, je ferais comme toute cette eau, je le suivrais jusqu’au bout. Je restai là un moment à rêvasser. A vrai dire, j’y serais encore resté longtemps si un étrange fumet ne mettait pas arriver aux narines. Mon visage changea, j’humai de nouveau pour m’assurer que ce n’étais pas un intrus qui avait décidé de pénétrer sur le territoire du Clan du Lion. Rien, je n’arrivais pas à mettre une identité sur cette odeur. Quelque chose de sur, ce n’était pas un chat d’un Clan rival. Ni un du Clan du Lion d’ailleurs. Je me levai, décident d’aller régler cela au clair directement avec la personne. Ce ne pouvait être qu’un solitaire fou ou alors un chat domestique égaré. Quoi qu’il en soit, il allait devoir me donner des explications valables s’il voulait s’en tirer sans blessures. Je me mis à trottiner tout en remontant l’effluve étrange. Elle s’intensifia au fur et à mesure que je me rapprochais de la Cascade. Le félin étranger devait se trouver là-bas. Le vent soufflait vers moi, m’apportant ainsi son odeur particulière et cachant la mienne. Je pus progresser facilement, sans être vu, ni même sentis. L’odeur féline était sur toutes les herbes autour de moi, elle ne devait plus être très loin. Je cherchai du regard le félin. Avançant silencieusement dans les fourrés, je pus bientôt l’entrevoir. C’était une jeune chatte à en juger par son allure très efféminé. Elle avait une carrure fine et élégante. Son pelage était long et bicolore, un brun se mêlant à du blanc. Pour moi, elle ressemblait plus à une domestique perdue. Je l’observai un petit moment. Elle avait adopté la position du chasseur. Pourquoi donc une chatte domestique chasserait ? Pour se distraire surement. J’humai l’air, cherchant ce qu’elle s’apprêtait à traquer. Le fumet d’un lapin vint emplir mes narines. Voilà la proie qu’elle espère donc débusquer ! Je souris en la voyant faire. Elle ne s’y prenait pas de la meilleure façon, mais après tout, elle n’était pas une chatte clanique donc elle ne devait pas avoir appris à chasser. Ou s’il elle l’avait fait, c’était seul. Je me préparai à sauter moi aussi, mais pas sur le lapin, non loin de là, je voulais sauter sur la chatte. Non pas parce que je suis un sanguinaire. Mais pour défendre le gibier du Clan du Lion. Je voulais tout de même attendre un peu de voir comment elle se débrouillait. Le vent était avec moi, enfin jusqu’à ce qu’il change brusquement de direction. Mon odeur fut ainsi dévoilée à l’ennemi et nos deux odeurs de félins au gibier. Je dus prendre vite une décision avant que la chatte me file de sous la patte. Je bondis pour atterrir à côté d’elle, la percutant au passage. Elle s’effondra sur le sol et mis ses patte sur sa tête avant de lâcher en grognant :

« T’es qui idiot ? C’était ma proie ! Tu vois, par ta faute, je n’aurais pas mon dînée ce soir ! »

J’écarquillai bêtement les yeux. Il faut le dire, cette chatte m’étonnait. Derrière son allure de chatte domestique ce cachait un caractère de vrai bête sauvage. Un peu comme celui que j’essaye d’être… Je fixai la chatte et retenant mes griffes et mes crocs, j’encrai mes pattes dans le sol meuble de la forêt. Malgré mes envies de lui faire ravaler ses paroles, je restais calme et n’était pas du tout énervé. Cette situation me faisait presque rire. Enfin pas la situation en tant que t’elle, mais la chatte. C’était une des rares fois de mon existence que je restais calme devant tant de haine dégagé par ce que je jugeais être un ennemi. Je devais m’être cogné contre quelque chose pour être comme ça. En tant normal, j’étais remonté contre n’importe qui. Je répondis sur le même ton que d’habitude, froidement et avec une pointe d’agressivité :

« Idiot moi ? Personnellement, je me regarderais avant de parler. Et tu es qui toi pour chasser sur le territoire du Clan du Lion ? Tu te crois tout permis ? Je ne te laisserais pas toucher une seule proie des environs et peu m’importe si tu meurs de faim ! Sur ce déguerpis d’ici avant que je te transforme en chair à corbeau ! T’as mort n’en saura que plus rapide. »

Je montrais à présent les crocs. Je mettais un peu emporté et la colère monta en moi comme un écureuil monte à un arbre. Mes griffes labourèrent le sol et mon poil se hérissa. J’étais prêt à utiliser les grands moyens si jamais cette cervelle de souris décidait de rester là !

HRP:

«  I do not seek solitude, she's looking for me ... »
Someone ~ Niia

             Tu ouvrais peu a peu les yeux, retrouvant tes esprit du mieux que tu pouvais, en faisant face a ce chat... un mâle vu son odeur ! C'était un grand chat... a la fourrure noir tel l'ébène... On pourrais le confondre avec un lynx... enfin, sans ce poil noir ! Oui, car il avait de grandes oreilles pointues. Malgré la pénombre, tu réussissais a discerner ses yeux... bleus clair, comme un ciel sans nuages...

« Idiot moi ? Personnellement, je me regarderais avant de parler. Et tu es qui toi pour chasser sur le territoire du Clan du Lion ? Tu te crois tout permis ? Je ne te laisserais pas toucher une seule proie des environs et peu m’importe si tu meurs de faim ! Sur ce déguerpis d’ici avant que je te transforme en chair à corbeau ! T’as mort n’en saura que plus rapide. »

Tu ri, de bon cœur, tu l'avoue. Tu en aurais pleurer de rire s'il n'avait pas été aussi grand. Oui, il est plus grand que toi, mais pensait-il réussir a t'avoir ? Tu étais l'une des meilleures combattantes de tes anciennes terres, tu as passer ta vie a te battre, et ce n'est pas l'un de ses chats de clans qui allait t'en empêcher ! Tu le regardas, les sourcils levés, pour montrer qu'il ne t’impressionnais pas. Non, c'était vrai ! Peut-être avait-il été entraîner par des guerriers aguéris, mais tu doutais qu'il ai réussi a se débarrasser d'une patrouille (certes petite) seul !

« Si tu crois m’impressionner "mon chaton", et bien tu te trompe ! Je suis plutôt difficile a impressionner ! Alors va y, je t'en pris, chasse moi, je reviendrais de toute façon... Non ! Tu n'as pas a te donner cette peine, je m'en vais, mais je reviendrais bientôt "mon chaton". Ne t'inquiète pas pour cela !»

Tu lui fis un clin d’œil et rigola. Puis, tu partis, en prenant ton temps, et de manière très gracieuse, Une patte devant l'autre. C'était de la rigolade, tu voulais faire plaisir a ce chat, il se pensait plus fort que toi, oui, surement a vue d’œil, mais il n'avait pas tellement l'air intelligent. En tout cas, sur ce point là, tu l'était plus que lui ! Tu jeta un coup d’œil discret au chat lorsque tu tournas, toujours, en prenant ton temps. Ton ventre gargouillait, oui, certes... Mais tu réussirais bien a trouver de la nourriture sur un autre territoire. Sans croiser ce chat, bien évidemment !

J'étais prêt à en découdre si cette chatte ne déguerpissait pas de mon territoire. Elle avait beau ne pas être dans un Clan, tout solitaire devait savoir qu'il ne faut pas chasser sur le territoire des chats claniques. Elle devait être trop stupide pour savoir cela. Je la fixai, elle ne semblait pas vraiment décidée à s'en aller. Elle se mit à rire et moi je la regardai avec un air bizarre. Il n'y avait rien de drôle dans ce que je venais de dire et cette gourde rigolait. Je ne pouvais pas supporter un comportement aussi enfantin que provocateur. Qui pouvait-elle bien être ? Une solitaire comme tous les autres. Une personne n'aimant rien ni personne et étant bien sûr trop égoïste pour vivre au sein d'un Clan. Une personne sans raison, sans loi et sans savoir vivre. Une personne ne partageant rien et prête à tout pour parvenir à ses fins. Je ne l'avais encore jamais vu rôder dans le coin. Elle ne s'était encore jamais aventurer sur le territoire du Clan du Lion. De toute manière, elle semblait ce ficher complètement que ce territoire appartient à quelqu'un. Tout ce qu'elle voulait, c'était se nourrir. Seulement, elle ne devait pas savoir que ces proies étaient destinées aux membres du Clan du Lion et en priorité aux chatons et aux anciens. Je me mis à la fixer comme elle me fixa. Elle ne semblait pas avoir peur de moi. Tant mieux... J'espérai devoir la chasser à grands coups de pattes. Cela mettrait un peu d'activité dans ma vie monotone. Bien sûr, je l'aime ma vie. Mais un peu d'action ne me ferait pas de mal. Mes crocs restèrent visibles et mes griffes crissaient toujours sur le sol. J'attendais une explication de sa part, même si elle était libre de ne pas m'en donner et de partir de son gré et tout de suite. Seulement, elle semblait vouloir rester là, prête à en découdre. Elle ouvrit sa petite bouche et quelques mots en sortirent :

« Si tu crois m'impressionner "mon chaton", et bien tu te trompes ! Je suis plutôt difficile à impressionner ! Alors, vas-y, je t'en pris, chasse moi, je reviendrais de toute façon... Non ! Tu n'as pas à te donner cette peine, je m'en vais, mais je reviendrai bientôt "mon chaton". Ne t'inquiète pas pour cela ! »

Mon chaton ? Elle semblait avoir tout juste mon âge ou peut-être une lune ou deux de plus et elle osait m’appeler comme cela ? Je n’étais le chaton de personne. Personne depuis la mort de ma mère et le fait que mon père m’a renié juste après. Et elle pourrait prétendre être ma mère ? Cette expression me mis dans une colère froide. Je ne pouvais pas supporter que l’on m’appelle comme cela. Bien sur elle ne pouvait pas le savoir, mais on est responsable de ses actes. Et puis elle croyait quoi ? Qu’elle pourrait revenir sur  le territoire du Clan du Lion comme bon lui semble ? Je pensais bien en informer Etoile du Tyran qui se chargerait d’envoyer des patrouilles afin de veiller aux respects des lois ancestrales des Clans. Je la fixai et montra les crocs, tout en m’avançant vers elle. Je n’avais plus qu’une envie en finir et tout de suite. Seulement, elle me fit un clin d’œil et se mit à rire. Décidément, cette chatte faisait tout pour m’agacer. Voulait-elle vraiment finir sa vie sur cette parcelle de territoire ? Et dans ces circonstances ? Au moment où j’allais me jeter sur elle, elle se leva et puis commença à marcher. Agacer, je la suivis d’abord  du regard, puis je me mis à marcher lentement. Elle le faisait exprès de ne pas avancer ? A mon avis oui. Elle voulait que je passe ma colère sur elle. Elle voulait que lui montre ce dont je suis capable. Je n’avais rien contre. Mais quelques parts, ce n’était pas équitable. Elle ne saurait surement pas trop comment se défendre face à un félin entrainé pour se battre et chasser. Elle tout ce qu’elle faisait c’était survivre, et comme j’avais pus le voir, elle chassait comme un pied. Elle avançait de plus en plus lentement. Elle pensait pouvoir me mettre à bout et que je me jette sur elle. Seulement, j’étais plus intelligent que cela. Je savais me contrôler contrairement à ce qu’on disait sur moi. Et mon mentor m’aidait toujours à le faire comme il le faisait quand j’étais plus petit. Cette phrase qu’il m’avait dite un jour et dont je m’en souviendrais toujours. Celle qui calme ma colère, celle qui me fait éviter les affronts et les gestes et actes impardonnables. Celle qui me fait être un peu plus moi chaque jour, celle qui m’enlève cet odieux souvenir qui m’a fait tant changer. Je grognai pour lui signifier d’aller plus vite. Seulement, elle ne semblait pas faire attention à moi. Etait-ce comme cela que l’on se sentait lorsqu’on était solitaire ? Seul et invisible ? Je voulais poser des questions à cette jeune chatte qui avait l’air d’avoir aussi mauvais caractère que moi. Seulement, si quelqu’un me voyait parler à une solitaire, ça tournerait mal. Je me retins donc de parler et me contenta de la suivre lentement, la tête perdue dans les étoiles. J’entendis son ventre gargouiller. Elle devait avoir faim. Pourtant, ce n’était pas si difficile de chasser. Surtout qu’un solitaire ne chasse que pour son compte alors que les chats claniques nourrissent tout leur Clan. Moi par exemple, je dois chasser plus que ce que je mange et les autres guerriers aussi. Car ceux qui ne peuvent pas chasser compte sur nous. Lorsqu’on est solitaire est-ce qu’on peut compter les uns sur les autres pour manger ? Pour avoir survivre l’hiver ? Tant de questions se bousculaient dans ma tête que j’avais finie par m’arrêter. En secouant ma tête, je m’aperçu que la chatte solitaire n’était plus dans mon champ de vision. J’humai l’air et retrouva facilement sa piste qu’elle ne semblait pas vouloir dissimuler.  Je l’a rattrapa en moins de temps qu’il en faut pour le dire et je m’arrêtai juste devant la frontière. Je décidai de prendre la parole une dernière fois afin de l’avertir de ne plus revenir sur le territoire du Clan du Lion :

« Sache que tu n’es pas la bienvenue sur ce territoire. Ce soir, j’ai été clément. La prochaine fois, je ne le serais pas. Alors fait attention à tes arrières si tu pénètres sur mes terres. Les autres Clans sont comme le mien, remplis de chats qui t’arracheront la fourrure pour le peu que tu pénètres sur leur territoire. Alors ne reviens jamais ! »

Je lui crachai ces derniers mots et me mettant derrière elle, je la forçai à quitter mon territoire en me rapprochant d’elle les crocs découverts. Si elle n’était pas stupide, elle allait reculer un peu plus et sortir de l’enceinte des terres du Clan du Lion, sinon il y aurait un affrontement qui, je pense, serait gagné d’avance. Déguerpis ! C’est ce que je voulais lui dire par ma position et mon agressivité. Et si elle ne le comprenait pas, tant pis pour elle.

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