* U.ne nouvelle journée qui s’annonçait bien! * pensais-je d’un air sarcastique. Car aujourd’hui, le temps qu’il faisait dehors avait tout pour déprimer un chat aussi actif et joueur que moi. À moins bien sûr d’aimer la pluie fine et les nuages gris, mêler à ça par le vent froid désagréable, alors non, cette journée avait de quoi être déprimante et pas très joyeuse. Je soupirais, agacé. Cela faisait quoi, plus de deux jours que ce temps était parmi nous? Entrain de décourager les plus heureux et animer les suicidaires! Non, en ce moment, j’aurais tout fait pour pouvoir me relaxer au soleil, bien tranquille en compagnie de mes amis et Fly. Malheureusement, Dame Nature prenait un malin plaisir à me frustré et voir me mettre un petit peu en colère!

… Qu’es-ce qui me prenait tout d’un coup? C’était nouveau ça! D’habitude, je ne me plaignais pas du temps qu’il faisait. Je trouvais toujours un moyen d’avoir un peu de plaisir même si l’ambiance à l’extérieur n’était pas bleue et ensoleillée. Ça ne m’était jamais arrivé! Perdu dans es nouveaux sentiments, je me couchai sur le bord de la fenêtre, réfléchissant à ce qui à bien put me mette d’aussi mauvais humeur. La réponse s’imprima d’elle-même dans ma tête. C’était très simple au final et je me sentais assez stupide de ne pas y avoir pensé avant. L’élément déclencheur de tout ceci s’appelait Balafre du Temps. Sans déconner, depuis que je l’avais rencontré, la haine profonde qu’il m’avait fait ressentir restait collée dans mon cœur, comme pour me rappeler que l’Érian que j’étais avait un côté méchant. Pas besoin de me faire conserver pareil émotion. J’étais bien conscient de ce qui s’était produit prêt de la forêt et jamais je ne l’oublierais. Je m’étais tellement sentit… en colère, comme ce ne m’était jamais arrivé un jour jusque là. Ma rencontre avec lui m’avait comme déclencher quelque chose en moi, sans que je puisse y mettre la main dessus. Depuis quelque temps, je me sentais mal dans cette maison, chose qui ne m’était jamais arrivé jusqu’ici. Je me sentais… enfermé. Pourtant, j’ai toujours apprécié la présence de ces murs et des humains vivant ici. Pourquoi me sentirais-je mal d’être dans la demeure où j’avais grandi et vu le jour? Ça n’avait tout simplement aucun sens. Et ça, ce n’était qu’une partie de ce que je ressentais. L’autre moitié était la pensée qu’un jour, je me combattrais à nouveau Balafre du Temps. Cette idée me torturait depuis très longtemps déjà et peu importe ce que je faisais, je ne pouvais pas me l’enlever de ma tête. Juste penser que j’aurais certainement une autre chance de pouvoir prouver ma valeur à Balafre du Temps me démangeait tellement, à un point tel que j’avais eus le courage de demander conseil à ma sœur. Si quelqu’un d’autre que moi avait vu sa réaction! Elle m’a regardé comme si une deuxième tête avait poussé sur mon coup et était même venue jusqu’à demander si je n’étais pas malade. Après plusieurs tentatives, j’avais réussis à lui faire accepter de m’entraîner. Par conséquent, ça m’avait forcé à tout lui raconter ce qui s’était passé, à ma plus grande gêne et honte. Avouer que j’avais perdu un combat à ma sœur, c’était assez humiliant en soi! Plus jamais je ne voudrais ressentir ce que j’avais senti à ce moment là… Je soupirais. Comme la vie n’était pas facile.

Perdu dans mes pensées au sujet " Balafre du Temps " , je m’étais pas tout de suite rendu compte que la pluie avait finalement cessé de tomber sur la ville. Ce ne fut que lorsque je regardais de nouveau par la fenêtre que je le remarquais. Enfin bon, le soleil ne s’était toujours pas pointé, mais les nuages gris avaient l’air beaucoup moins menacent et l’air semblait s’être un peu réchauffer. Ce fut tout ce qui me fallait pour me convaincre de me changer les idées en respirant un nouvel air. D’un bond agile, je me laissais tomber sur le plancher et piqua un sprint vers la chatière par laquelle je sortis, heureux de pouvoir sortir sans la pluie qui s’achale sur l’environnement. Une fois dehors, je pris une grande bouffée d’air frais et le sourire qui avait quitté mon visage reprit sa place sur mes lèvres. Comme c’était bon! Content, je me dirigeais vers la clôture que j’escaladais avec souplesse et retomba de l’autre côté, en face de la route qui sillonnait le village. Prudent, je regardais à gauche et à droite et traversa le chemin asphalté, rendu un peu glissant par l’eau qui était tombé dessus. Au final, ma traverser fut gâchée simplement par mes pattes mouillées que j’entrepris de nettoyer sur le gazon du parc vide. Je regardais à l’entour de moi dans la tentative de voir si quelqu’un était présent et je tombais pile sur une chatte non loin de là, que je n’avais jamais vue ici. Méfiant – oui, c’est un autre effet de ma rencontre avec Balafre du Temps. Au lieu d’être content de voir un nouveau visage, je suis méfiant. Maudit chat sauvage! - , je m’approchai discrètement d’elle. Je ne reconnaissais pas son odeur, mais il y avait un petit quelque chose qui me semblait familier dans son parfum. Difficile à dire, mais je me contentai d’ignorer ce désagréable sentiment. Elle était peut-être gentille qui sait! Ce ne sont pas tous les chats qui sont méchants et dangereux. Elle pourrait être quelqu’un de très sympa! Retrouvant mon sourire sur cette pensée positive, je l’apostrophai :

« - Bonjour! »

Tiens? Je ne me bégaie pas? C’est nouveau ça! C’est la première fois que je parle à un chat étranger sans avoir la trouille. De mieux en mieux je suppose! Je deviens plus courageux de jour en jour.

« - Je ne vous ais jamais vu ici. Êtes-vous nouvelle dans le coin ou…» je pris une pose pour éviter de cracher la dernière partie de ma phrase. * Ce n’était pas Balafre du Temps, alors calme-toi Érian. * Êtes-vous une chatte venant de la forêt? Quel est votre nom? »

Le cristal de l'amitié ? Ou....   Pv: Érian

Debout sur ma litière de mousse, je contemplais la clairière vide et détrempée par la pluie. Le temps ne donnait pas envie de sortir du camp, mais il fallait bien aller chasser. J'étais guerrière depuis peu et je devais montrer aux autres de quoi j'étais capable. A côté de moi, la litière de Plume d'Argent était vide. Elle avait dût avoir le courage de sortir. Je fixai alors l'entrée du camp. Cette pluie n'allait tout de même pas me tuer. Je soupirai longuement et je finis par sortir de la tanière des guerriers. Des gouttes d'eau coulaient déjà de mon pelage tigré. Pourtant, j'avançais doucement dans le camp, de peur de glisser sur une flaque. Arrivée devant l'entrée du camp, je sortis les griffes et sautai sur l'herbe de la forêt. Elle était mouillée mais sûrement pas glissante. Sans même savoir où j'allais, je filai le plus vite possible entre les arbres. Je sentais le vent souffler dans mes moustaches ; l'herbe était douce sous mes coussinets, et j'allais tellement vite que la pluie me touchais à peine.

Au bout d'un moment, les nuages se dégagèrent pour laisser place au soleil. C'est à cet instant que je fis halte. Je me trouvais debout devant trois grands sapins, entouré de plusieurs buissons. J'entrouvris la gueule et humer l'air. Une forte odeur de souris m'envahit. Je me mis dans la position du chasseur et rampai dans l'herbe douce et humide. Le souffle coupé, je bandai mes muscles avant de sauter sur le rongeur. Je me redressai au dessus de ma proie et léchai mes griffes, sur lesquels coulaient quelques gouttes de sang. Puis, je repris la souris entre mes crocs et allai l'enterrer un peu plus loin. Je continuai ensuite ma route, sans me soucier d'où j'allais. Je rêvassais en trottinant quand j'entendis soudain un bruit de monstre devant moi. Je me tapis au sol, le coeur battant. Calme-toi, il ne peut rien te faire tant que tu es encore dans la forêt. Je repris alors mes esprits et me rendis compte que ma fourrure avait doublée de volume. Je me léchai donc le poitrail à grands coups de langues, afin de remettre mon poil en place. Puis, je me remis d'un bond sur mes pattes. J'avançai avec prudence vers le Chemin du Tonnerre. Après m'être assurée que tous les montres étaient passés, je traversai le chemin à toute vitesse. Quand je fus arrivé de l'autre côté, je me rendis compte que j'étais dans un espace vert qui sentait le Bipède. Je me léchai en vitesse mes coussinets éraflés par le chemin des montres, avant de sursauter en entendant une voix inconnue.

« - Bonjour! »

Je fixai le chat qui se tenait debout devant moi. Il pue le chat domestique celui-là ! Je me redressai pour le regarder droit dans les yeux. Après tout, j'ai passé cinq lunes dans un nid de Bipèdes. Mais ça n'empêche pas que je sois quand même née dans la forêt et que je suis aujourd'hui guerrière du Clan du Lion.  

« - Je ne vous ais jamais vu ici. Êtes-vous nouvelle dans le coin ou… Il marqua une pause avant de continuer Êtes-vous une chatte venant de la forêt? Quel est votre nom? »

Au moins, il était poli. Peut être avait-il peur de se faire attaquer... Pourtant celui-ci ne tremblait pas. Je m'avançai vers lui pour le renifler et fonçai aussitôt la truffe. Je me demande ce que je fais ici. Quelle idée de se balader en ville. Heureusement il n'y a aucune odeur de chien dans les environs. Je m'assis en face de lui, et miaulai doucement :

« Bonjour jeune chat ! Eh oui, c'est la première fois que je viens par ici. Je vis dans la forêt. Mon nom est Fleur de Cristal, et je suis une guerrière du Clan du Lion, et toi ? »

Vraiment désolé pour le gros gros gros retard et aussi pour la nullité - je sais pas si ça se dit 8) - de ce rp :3

L.a nouvelle venue, qui fut un peu surprise par mon arrivée à l’improviste, se repris bien rapidement de ses émotions. Elle se redressa pour atteindre le niveau de mes yeux et me fixa comme en signe de défi à mon égard. Elle avait un de ses regards que seuls les chats de la forêt avaient : un éclat de sauvagerie mêlé à de l’intelligence et de la ruse. Des yeux de prédateurs habitués à tuer pour pouvoir vivre dans les conditions difficiles qu’offre la forêt. Un frisson glacial me parcourut le dos face à cette étrangère et je dus utiliser de mon sang-froid pour ne pas me mettre à trembler. Pour le moment, elle ne m’avait rien fait de mal et puis, peut-être n’était-elle pas aussi dangereuse que l’autre chat que j’avais croisé il y a quelques temps… Je pris une grande bouffée d’air pour me calmer et attendis patiemment qu’elle réponde à mes questions. Rien ne suggérait aussi qu’elle soit une chatte de la forêt. Avais-je eut tort de faire part de mes doutes à cette chatte si présente? L’inconnue s’approcha doucement de moi et se pencha pour sentir mon odeur. Elle se dégagea presque aussitôt de moi, comme si mon odeur lui rappelait quelque chose de désagréable. La chatte finit par s’assoir en face de moi et répondit finalement à mes interrogations.

« - Bonjour jeune chat! Eh oui, c’est la première fois que je viens par ici. Je vis dans la forêt. Mon nom est Fleur de Cristal et je suis une guerrière du Clan du Lion et toi? »

Bizarrement, lorsqu’elle se présenta comme étant un chat de la forêt, je me sentis soulagé. Malgré ses origines appartenant à un univers que je craignais, je n’avais pas peur d’elle. Contrairement à Balafre du Temps, sa manière de parler était si chaleureuse que j’avais du mal à croire qu’elle faisait partie du même Clan que mon pire ennemi jusqu’à présent. Je ne trouvais rien d’autre à faire à part lui sourire gentiment et de lui répondre avec politesse.

« - Je m’appelle Érian! Content de te rencontrer Fleur de Cristal!»

Le nom de la chatte sauvage sonnait étrangement bien à mes oreilles. Je m’avançai vers la combattante et dans le but de lui donner un sentiment de confiance, j’engageai la conversation avec ma nouvelle connaissance. J’étais assez curieux de savoir ce qu’une chatte comme elle faisait dans le coin.

« - Qu’es-ce qui t’amène ici si tu ignores où tu te trouves? Te serais-tu perdus dans le coin?»

Ce ne serait pas la première fois qu’un chat des bois vienne ici, dans la ville, et finisse par s’y perdre. J’avoue que même moi, j’avais de la difficulté à me retrouver. La ville était bien plus grande qu’elle le paraissait! Y faire le tour à pied était assez long. Si c’était le cas et que Fleur de Cristal s’était perdue, j’allais tout faire pour qu’elle retrouve son chemin parmi les rues piétonnières et les habitations.

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