« Dans ce monde il y a des gens qui préfèrent la solitude, mais il n'y a personne au monde qui puisse la supporter. »
 
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 Au détour de la rivière - Nuage Illusoire

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Nuage d'Envie
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MessageSujet: Au détour de la rivière - Nuage Illusoire    Au détour de la rivière - Nuage Illusoire  Icon_minitimeSam 2 Avr - 1:20

Le Clan. Le Clan doit manger. Ils ont besoin de toi.
La petite voix de la conscience est assez forte pour me pousser à avancer encore et encore. Sans elle, j'aurais peut-être abandonné. Quoique. Cette voix, au fond, c'est moi donc je suis sûrement plus courageuse que je ne le pense. Courageuse, certes, mais pas très en forme.  Malgré une petite sieste, mes pattes sont encore engourdies par la patrouille de l'aube. Courage ! Bientôt, ce sera le soir. Bientôt je devrai rentrer au camp. Mais pas bredouille !

Je renifle le sol à la recherche d'une piste. Pour l'instant, je n'ai qu'une maigre musaraigne enterrée quelque part. Je dois trouver autre chose. Mais voilà, j'ai deux problèmes. Le premier, c'est mon museau. J'ai dû prendre froid ce matin car depuis mon odorat est nettement moins performant que d'habitude. Il faudra que je pense à demander un remède à Lune de Noisette. Qu'est-ce qu'elle donne aux enrhumés déjà ? De toute façon, ce n'est pas à moi de le savoir, je ne suis pas apprentie-guérisseuse. Je suis apprentie-guerrière. Je suis là pour chasser. Ce qui me ramène à mon deuxième problème, le temps. Pas le temps qui passe mais le temps qu'il fait. Un temps gris, un ciel chargé de nuages qui ne laissent filtrer qu'une lumière laiteuse. Un brouillard, pas des plus épais, mais tout de même embêtant, surtout quand on est déjà handicapé pour l'odorat. Du givre un peu partout. Heureusement qu'il ne pleut pas, je ne vois pas ce qui pourrait arriver de pire. N'y pense pas ! Ca arrive toujours quand on y pense ! Et puis, il y a ce vent. Un vent froid et cinglant. Un vent par bourrasques, qui vous prend en traître, tantôt favorable au chasseur, tantôt à la proie. Un vent imprévisible et puissant. Un vent qui m'amène bientôt des odeurs alléchantes. Vite, il pourrait tourner. Je me précipite vers la source du fumet que je perçois à peine à cause de ma truffe enrhumée. J'essaie de faire crisser le moins possible le givre sous mes pattes mais c'est difficile.

Les effluves de rongeurs se font plus enivrantes à mesure que je m'approche. J'arrive finalement à quelques longueurs de queue de ma cible. C'est une famille de campagnol qui courent de touffe d'herbe en touffe d'herbe, cherchant sans doute un abri. Je met tout mon poids sur mon arrière-train en levant bien ma queue en l'air comme m'a appris à le faire Lune de Noisette il y a quelques jours. J'avance ensuite à pas feutrés vers les rongeurs. Ils ne semblent pas m'avoir vue mais je reste prudente. Avec ce satané vent, on ne sait jamais ! Je me lèche mes babines en pensant au festin de ce soir si je parviens à tous les attraper. Je ne suis même pas sûre de pouvoir tous les ramener au camp. On verra bien, pour l'instant, je n'ai encore rien pris. En m'avançant tranquillement, je me met soudain à imaginer la vie de ce petit groupe d'êtres vivants, une vie que je vais détruire en la leur ôtant. C'est pour ton clan, il faut bien que tu le nourrisse, sinon, ce sera vous les proies. Je m'avance, obéissant une nouvelle fois à ma conscience et au code du guerrier. Mais cette seconde d'hésitation m'a desservie. Les rongeurs ont perçu ma présence. Et alors que je bondis, un peu trop tard, ils se dispersent. Je réussis à en attraper un, le plus gros de la bande, sans doute le père, après tout ça m'est égal. Mais je suis déçue. Déçue de moi-même, avec mes pensées pacifistes et altruistes. Ce n'est pas ta famille, tu n'as pas de compte à leur rendre. Je remercie le Clan des Etoiles pour cette vie prise mais j'adresse aussi une prière silencieuse à cette famille qui vient de perdre un de ses membres. Je ne voudrais pas, moi, que ça m'arrive.

Je me tourne vers la rivière qui coule inlassablement et emplit l'atmosphère de son bourdonnement - la rivière ? Je remarque alors, encore une fois trop tard, que je ne suis plus dans mes terres. J'hume l'air autour de moi. Les odeurs des autres Clans sont présentes mais ténues. Je me détend. Je dois être dans les terres libres. Cependant, on n'a pas le droit d'y chasser. Je me décide donc à partir avant que quelqu'un ne me voie et ne me dénonce.
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MessageSujet: Re: Au détour de la rivière - Nuage Illusoire    Au détour de la rivière - Nuage Illusoire  Icon_minitimeSam 16 Avr - 1:59

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Les étoiles brillaient avant que le soleil ne décide à se lever, les effaçant ainsi. Les étoiles, Nuage Illusoire les observait beaucoup ces derniers temps, se demandant si elles pouvaient venir sur terre les aider tout en sachant que c’était complètement ridicule comme pensées, alors il gardait ses questions pour lui. Ce n’était pas nouveau. Il ne parlait pas beaucoup, après tout, il était bien silencieux et parfois même on le lui reprochait. Pourquoi parler ? Ça ne servait pas, ça n’avait jamais servi. Parler, pour dire quoi ? Ce qui hantait ses pensées, son cœur écorché, son âme abîmée, cela ne regardait que lui, alors il ne voyait pas pourquoi il le dirait, ne serait-ce qu’à un chat qui en vaille la peine, mais personne en valait la peine et le monde lui-même n’en valait pas la peine. De toute façon, nul ne pouvait le comprendre, nul ne pouvait se faire de ce silence qui venait quand le monde n’avait plus aucune couleur. Ce n’était pas grave. Il n’avait besoin de personne.

Il regardait autour de lui. Il n’était plus dans le camp, il était sorti. Pour rechercher le silence, pour rechercher le calme, pour fuir le vide, mais le vide vivait en lui et le vide ne partait pas, alors il ne pouvait pas le fuir. Le novice aurait bien aimé pourtant. Son regard placide parcourait les terres du Clan de l’Ombre, à la recherche de quelques remèdes, quelques petites plantes utiles qui lui permettraient de regarnir la réserve. Rien en vue. Soupir. Petit soupir. Il s’étira longuement, détendant ses muscles, seules sources de relief sur son physique où la peau, les os et les muscles étaient tout ce qu’il y avait. Pas une once de graisse sur ce chat maigre. Mais Nuage Illusoire en avait rien à faire de sa condition physique quand il ne faisait qu’exister. Il mangeait quand son corps réclamait ardemment de la nourriture, quand son cœur en manquait des battements et que ses pattes tremblaient tellement tant elles demandaient à ce qu’il se nourrisse. Sinon, il ne mangeait pas.

Il n’en avait jamais vu l’utilité. Le novice guérisseur marchait, marchait. Encore et encore. Il cherchait des plantes, mais il n’y en avait pas. Soupir. Un nouveau soupir qui s’échappe de sa gorge et vient mourir sur ses babines. Il ne voyait pas le monde d’un œil joyeux, tout semblait noir, tout semblait triste. Le manque le rongeait, tout doucement, lentement, son passé semblait prendre de l’importance. Les fantômes de vies qui n’ont jamais pu éclore semblaient le tourmenter en cet instant présent, mais c’était surtout cette absence de réels sentiments qui le touchait de plein fouet. Il s’ébroua, il s’étira de nouveau lors d’une courte halte. Le paysage changeait sans qu’il ne le réalise réellement, toujours à la recherche de petites plantations, mais il n’était pas assez concentré.

S’il avait été concentré, il aurait remarqué les petites baies de genévriers qui lui seraient bien utiles, il aurait remarquer les arbres dont l’écorce pouvait servir, il aurait remarqué qu’autour de lui, les plantes ne manquaient pas, parce qu’elles grandissaient maintenant que la saison des feuilles nouvelles s’était belle et bien installée. Sauf que le monde tournait autour de lui, si rapidement qu’il en perdait la capacité à distinguer les détails. Toutefois, Nuage Illusoire pu facilement reconnaître les Terres Libres après quelques secondes. Il ne se trouvait donc plus dans les Terres de son Clan et le vide qui le poursuivait était toujours là, encore là. Il se sentait si las. La lassitude le gagnait en même temps que le vide tant et si bien que la fin du monde aurait pu se produire qu’il n’aurait pas levé la patte pour sauver les chats de son Clan et des autres Clans. Les Terres Libres. Il ne bougeait pas maintenant. Il s’était arrêté. Il entendait un peu plus au loin le clapotis léger de l’eau, ce qui venait lui donner une bonne idée de l’endroit où il se situait.

Il ne bougeait toujours pas. Nuage Illusoire demeurait immobile. Un léger vent venait caresser son pelage tandis qu’il se décida finalement de marcher, d’aller quelque part de nouveau, de faire quelque chose d’autre que de fixer le vide à l’instar même de celui qui s’était creusé en lui depuis bien des lunes. Il s’approchait de l’eau, du bord de l’eau, quand une effluve inconnue lui vint aux narines. Une féline. Du Clan du Léopard. Et elle respirait le rhume. Nuage Illusoire se figea légèrement. Un rhume. Que donne-t-on à un chat qui a le rhume ? Ah oui ! Un mélange de camomille et de lavande. Oui, c’était ça. Pour un rhume, et si la novice toussait, il fallait… de la tanaisie. Mais il n’entendait pas la femelle tousser. Il ne s’était pas approché, il était parti à la recherche des herbes souhaitées et les trouva même rapidement, par chance. Il se dépêcha de revenir pour éviter que la novice ne soit plus là. Il était certain que c’était une novice, il ne pouvait pas dire pourquoi ni comment. Il la vit alors et se plaça devant elle, le mélange prêt et il le lui tendit.

« Vas, ça t’aidera. Tu couves un rhume et en cette saison, ce n’est pas utile de le laisser se développer, il pourrait devenir le mal vert. »

Ce n’était qu’une rencontre au détour de la rivière.
Au détour d’un coin, d’une pensée.
Qu’une petite rencontre.

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MessageSujet: Re: Au détour de la rivière - Nuage Illusoire    Au détour de la rivière - Nuage Illusoire  Icon_minitimeJeu 21 Avr - 21:16

C'est au moment de partir que je la sens. L'odeur du Clan du Tigre. Tout près de moi. Je sens mes muscles se raidir, et si une patrouille arrivait et allait dire à mon clan que je chasse sur les Terres Libres plutôt que sur mon territoire ? Non, impossible. Ces territoires sont à tout le monde. Aucun clan ne pourrait prétendre à les défendre. Et puis, je ne suis pas la première à chasser ici, pas vrai ? Je n'aurai qu'à dire que je ne le savais pas. Ils me croiront. je ne suis qu'une petite novice insignifiante, après tout.

Mais, loin du groupe auquel je m'attendais, c'est un jeune matou qui émerge des buissons, une touffe d'herbes dans la gueule. Je peste intérieurement contre mon flair, peu performant aujourd'hui. Comment n'ai-je pas pu deviner qu'il ne s'agissait que d'un félin, à l'odeur ? Un guérisseur, apparemment, si j'en juge par son ballot d'herbes. Ou plutôt un apprenti, vu sa petite taille. La première chose qui me frappe chez lui est sa maigreur. Il est plus que mince, et même son pelage d'un noir profond strié de rayures brunes sombres ne parvient pas à cacher ses côtes légèrement visibles. Je me demande comment il tient debout dans ces conditions. La deuxième chose est son regard. Un oeil bleu sombre, comme le ciel, un autre jaune, comme le soleil, non en fait, plutôt jaune comme un tournesol qui se flétrit lorsque le soleil disparaît, un jaune terne, dépourvu de vie et d'éclat. Je n'ai jamais vu un tel regard.

Je détourne les yeux soudain gênée. Je réalise alors qu'il a déposé ses herbes devant moi.

Vas, ça t’aidera. Tu couves un rhume et en cette saison, ce n’est pas utile de le laisser se développer, il pourrait devenir le mal vert.

Je lève à nouveau le regard, incrédule. Il me propose... un remède ? Pourtant, je ne suis pas de son Clan, il n'a pas à le faire, c'est même enfreindre le code du guerrier. Ceci dit, un guérisseur n'est pas soumis aux mêmes règles qu'un guerrier, il a des relations privilégiées avec les autres clans. Quand même, de là à offrir des herbes médicinales à un membre d'un camp adverse, c'est un peu trop amical.

Alors que je me penche vers le tas de plantes, je me raidis d'un coup, méfiante. C'est étrange, quand même, qu'il soit arrivé vers moi, avec exactement les herbes dont j'avais besoin. Serait-il en train d'essayer de m'empoisonner ? Je dépose ma souris au sol et renifle le ballot, suspicieuse. Mais je n'y trouve rien de suspect et je m'y connais assez en médecine, à force d'espionner Lune de Noisette, pour savoir que ce qui se trouve devant moi est un plant de lavande. En plus, j'ai confiance en cet apprenti. Pas la même confiance que celle que j'éprouve pour mes camarades, après tout on vient seulement de se rencontrer, mais il a l'air sincère dans sa volonté de m'aider à soigner mon rhume. Je décide donc de le croire et je pose mon museau sur la lavande avant de me redresser. Je me sens déjà un peu mieux. Je me donne un coup de langue rapide sur le poitrail et m'assois en face du novice.

Merci, je murmure en souriant

Je me sens un peu bête de le remercier si tard. Et surtout, un simple "merci", ce n'est pas beaucoup pour ce qu'il a fait pour moi. Mais qu'est-ce que je pourrais lui donner d'autre ? Mes yeux se posent sur ma proie qui gît sur le sol. En principe, il est interdit de donner de la nourriture à un membre d'un autre Clan. Mais est-ce que ces règles prennent en compte les cas dans lesquels ce membre ennemi vous a rendu un service ? Je ne crois pas. Et c'est dommage qu'il y ait tant de règles aussi strictes. J'aimerais que tous les clans puissent s'entraider, être ensemble sans rivalités de territoire. Ce n'est pas pour autant que je ne suis pas dévouée au Clan du léopard. S'il faut me battre, je le ferai mais j'espère ne jamais avoir à le faire. C'est pour cela que je voulais être guérisseuse. Je veux réparer des blessures, pas en causer. Et ce chat m'a aidée, alors je souhaite l'aider en retour. Tant pis pour le code du guerrier. Tant pis pour le clan. je trouverais bien une autre souris au retour non ? Ca peut bien attendre.

Je pousse doucement ma souris vers lui avec la patte.

Tiens, tu peux la manger si tu veux, je lui propose, ou la ramener à ton clan.
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MessageSujet: Re: Au détour de la rivière - Nuage Illusoire    Au détour de la rivière - Nuage Illusoire  Icon_minitimeLun 2 Mai - 0:10

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Il demeurait là, debout. Il ne bougeait pas, parce qu’il ne voyait pas pourquoi il devait bouger, elle devait prendre les plantes, elle devait avaler les remèdes. Le novice guérisseur savait à quel point les rhumes étaient dangereux dans une telle saison. Bien entendu, que la féline tombe malade ne l’inquiétait pas tant que ça… comment ça pouvait l’inquiéter ? Il ne s’intéressait pas réellement aux autres chats qui l’entouraient. Son regard terne demeurait tout de même posé sur la novice, attendant qu’elle prenne les herbes apportées. Il ne savait pas réellement pourquoi il s’acharnait ainsi, peut-être était-ce parce qu’il ne voulait pas faire honte à son mentor. Et puis même si c’était rare de trouver des plantes, il était toujours utile d’aider les autres Clans. Enfin, il lui semblait. Il n’en ressentait aucune satisfaction et rien ne venait lui dire qu’il avait fait ce qu’il avait à faire, mais après tout, est-ce que ça importait ? Jamais rien ne lui disait qu’il faisait ce qu’il avait à faire et il le faisait malgré tout, quand il en avait la force, quand il pouvait le faire.

La novice devant lui se pencha alors sur les herbes et les sentit, hérissant légèrement le pelage de Nuage Illusoire. Il n’allait tout de même pas tenter de l’empoisonner ! Paraissait-il seulement menaçant ? Il voulait seulement aider et c’était tellement rare, bien qu’elle ne puisse pas le savoir. Il voulait aider parce que son mentor l’aurait sans doute fait et que le vide en lui le rendait tellement imprévisible. Le novice guérisseur se tenait devant, attendant patiemment que l’autre avale les plantes. Il était patient. Il était toujours patient, dans son immobilité, dans son absence d’émotion qui assombrissait son regard, il demeurait d’une patience monstre qui pouvait étonner par moment. On n’avait jamais réellement vu Nuage Illusoire en colère et lui-même ne savait pas comment il pouvait être s’il était en colère, parce que le vide aspirait les ressentiments si rapidement, il n’avait pas le temps de réagir et de les choyer. Parfois, il aurait bien aimé attraper les émotions, les garder au chaud, ne pas les laisser filer, parce que ne rien ressentir longuement, c’était un peu difficile à la longue, un peu éprouvant, ou peut-être beaucoup et la lassitude venait, parce qu’elle, elle n’était pas aspirée, avec le désespoir, le vide les laissait bien intact dans son cœur et son âme.

Nuage Illusoire demeurait silencieux, laissant l’étrangère être suspecte quant aux remèdes apporter, bien que cela irritait le chat maigrelet, au pelage foncé. Elle finit tout de même par décider que l’étranger ne cherchait pas à lui causer du tord et poser son museau sur le plant de lavande, ce qui l’aiderait inévitablement. Le novice guérisseur fouettait doucement le sol de la queue, presque satisfait qu’elle ait finalement abdiqué et oublier sa méfiance, parce qu’il ne tenterait jamais d’abuser de son statut pour faire du mal, ce serait salir la mémoire d’Étincelle de Lune et ça ne se faisait pas, absolument pas. Il remerciait mentalement sa défunte mentor de lui avoir appris les effets des plantes, d’avoir bien fait son apprentissage en une toute petite lune, parce qu’il pouvait aider, mais maintenant.. maintenant, il n’était pas trop sûr de la façon dont il pourrait évoluer, non. Ça le faisait paniquer, par moment, mais pas maintenant, parce que pour le moment, la panique était aspirée dans ce vide émotionnel renfermant une tempête de sentiments.

La novice le remercia alors. Nuage Illusoire ne répondit pas, son regard toujours aussi terne, aussi vidé. De toute façon, il ne voyait pas ce qu’il pouvait répondre à un remerciment, parce qu’il ne répondrait pas que ce n’était rien : ce n’était pas rien. Les plants étaient rares en cette saison, et il ne savait absolument pas pourquoi il les avait donné à une féline d’un autre Clan, il avait été impulsif, mais ce n’était pas la première fois qu’il agissait ainsi. Sans doute que ses frères dont il était le fantôme auraient agit avec plus de réflexion, parce qu’après tout, ses parents les voyaient parfaits, et désiraient que leur petit Lusion soit parfait, lui aussi. Sa queue fouetta plus sérieusement le sol, ses pensées n’étaient point celles qui l’enchantaient. Il observa la novice qui poussa la proie du bout de la patte vers lui, lui disant que c’était pour lui et qu’il pouvait la ramener à son Clan s’il le voulait. Il dévisagea longuement la souris qui lui donnait presque envie de vomir : il n’avait absolument pas faim. Il la repoussa doucement vers elle.

« Non, garde ta proie. Tu l’as attrapé et les chasseurs du Tigre peuvent bien attraper des animaux tout seul. Ton Clan a besoin de cette proie et rien n'indique que tu pourras en attraper une autre avec cette température.. »

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MessageSujet: Re: Au détour de la rivière - Nuage Illusoire    Au détour de la rivière - Nuage Illusoire  Icon_minitimeDim 8 Mai - 19:24


HRP : Si tu veux récolter des points pour la kermesse, tu peux aller faire recenser ton rp ici

Malaise. C'est sans doute ce qui définit le mieux ce que je ressens en la présence de ce matou. Je ne sais pas comment m'y prendre avec lui. C'est comme si une carapace l'entourait en le rendant impénétrable. J'aimerais qu'on devienne amis mais notre échange est plus que cordial. Amis. C'est bien mon genre, ça. Toujours à vouloir être amie avec tout le monde, peu importe les clans. Amie au point d'enfreindre une des règles du code du guerrier. Donnert de la nourriture à un "ennemi".

Il la refuse. je ne sais pas comment le prendre. Est-ce qu'il fait cela par fierté ? Parce qu'il refuse d'admettre qu'il a besoin d'aide. Ou alors simplement pour les raisons qu'il me donne, par gentillesse envers moi, envers mon clan.

Cette situation ambiguë me rappelle une fois, près d'un chalet. Là où j'ai rencontré un jeune matou qui avait attrappé un campagnol sur notre territoire. N'importe qui d'autre se serait enfui, pour ne pas faire face aux représailles. Mais cet hurluberlu était resté planté là, lme regardant venir, me laissant prendre mon temps pour l'attaquer. Je ne l'ai pas fait. Je ne voulais pas être violente. Je voulais lui donner une chance de partir. Les proies ne se faisaient pas encore trop rares malgré l'arrivée proche de la saison froide. Qu'il l'ait prise ou pas, le clan ne risquait pas de mourir de faim. Quand je suis arrivée à sa hauteur, il a déposé le campagnol à mes pieds et s'est excusé. J'ai refusé de prendre la proie. Après, tout, ce n'était pas moi qui l'avait attrapée. Il la méritait. Et le fait qu'il ait voulu me la rendre, sans même que je ne lui demande, prouvait qu'il était respectueux et digne. Et c'était surprenant. Mais malgré mes protestations, il n'a pas voulu la reprendre et a détalé. Curieux personnage. Je voudrais bien le revoir maintenant, pour le remercier.

Aujourd'hui, la situation est inversée. Et j'endosse le rôle du mystérieux félin. Mais je ne compte pas détaler pour l'obliger à accepter mon cadeau. Après tout, cette proie est à moi, je ne l'ai pas prise sur ses terres. Tant pis pour lui s'il ne l'accepte pas.

Je veux quand même l'aider comme il l'a fait pour moi.  Mais comment ? Ce ne sont pas tes affaires, chuchote la petite voix de la conscience en moi. Mon rhume, ce n'était pas son affaire à lui non plus. Pourtant, il s'en est occupé. C'est un bon guérisseur. Qu fond, nous nous ressemblons un peu, moi et lui, à vouloir aider nos semblables. Je regrettes d'avoir pensé qu'il voulait m'empoisonner. Quel genre de guérisseur ferait une chose pareille ? Personne n'est assez fourbe pour utiliser ses talents et son rang pour nuire. J'en suis persuadée.

Bon, il n'est pas méchant mais il ne parle pas beaucoup. Il a l'air assez solitaire. Est-ce que sa fonction l'a éloigné de ses camarades de clan ? Il s'entraîne seul, connaît des choses que les autres ne peuvent pas comprendre et a une relation privilégiée avec les morts. Sûr qu'avec ça, c'est un peu plus difficile de se faire des amis, surtout si on ne peut rien partager avec eux. Pour une fois, je suis heureuse de suivre un entraînement guerrier. Pour rien au monde ju n'aurais voulu m'éloigner de mon frère. J'aimerais me rapprocher de cet apprenti guérisseur, pour qu'il se sente moins seul. Je me présente.

Je m'appelle Nuage d'Envie, et toi ?
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MessageSujet: Re: Au détour de la rivière - Nuage Illusoire    Au détour de la rivière - Nuage Illusoire  Icon_minitimeVen 3 Juin - 23:07

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Attendre, les yeux mi-clos, une réponse. Pouvoir rien faire d’autre que cela. Finalement, ouvrir les yeux en grand et la regarder droit dans ce regard défini comme perturbant. Seule façon de le définir, tout simplement. Le regard terne du novice fixé sur la femelle. Ne pas bouger, ne pas parler, juste respirer, ne pas vouloir faire autre chose de toute façon. Avoir conscience du monde autour, une conscience aiguë. Une conscience aiguë aussi du temps. Ce temps traître, ce temps rapide. Une conscience aiguë des dangers de la saison froide, cette saison froide éternelle, sans manifester une envie de s’en aller. Pourtant… saison froide trop longue : danger. Danger à cause des proies absentes, danger à cause des remèdes non-fleurissants. Danger tout simplement. Ne pas l’aimer, cette saison froide, tout à fait normal pour un novice guérisseur soucieux et même plus encore, anxieux. Ne pas vouloir la voir perdurer, ne pas désirer devoir chercher inlassablement des remèdes jusqu’aux plus profonds buissons de la forêt, réaction justifiée. Ne pas bouger, encore et encore, toujours ne pas bouger, demeurer immobile, avec comme seul mouvement la queue. Eh oui, fouetter le sol de sa queue, soulever quelques morceaux poudreux de neige. Neige blanche, neige immaculée. Neige horrible. Souvenirs d’avant rappelés à la mémoire du jeune chat si maigre par cette pureté, cette couleur blanche, trop blanche, trop belle, trop… immaculée.

Nuage Illusoire, doux nom. Doux nom, comme une complainte d’un désespoir tu, comme une plainte murmurée à l’oreille d’un proche près de la mort, parler d’illusion ainsi, parler de miracles ainsi, parler de tellement de choses avec un seul nom : Nuage Illusoire… Illusion. Illusion du monde, illusion des vies éteintes, illusion du temps écoulé, illusion tout simplement d’une vie inachevée, d’une vie enflammée, d’une vie passée. D’une vie fanée peut-être même. Peu importe. Continuer de fixer l’autre, une femelle au pelage tigré, aux yeux ambrés, ou noisettes, ne pas pouvoir le dire, n’être pas parfait dans l’identification des détails dans un froid intense. Se secouer, voir son pelage s’ébouriffer, s’hérisser, le froid s’implanter dans ses os et son regard se fermer désagréablement. Ne pas parler, tout simplement attendre. Attendre de l’entendre parler, ne pas faire les premiers pas, incapable de les faire, incapable d’oser. Toujours ainsi et puis… ne rien ressentir réellement, ne pas ressentir la nécessité de parler, de faire les premiers pas, d’avoir une amie, d’avoir quelqu’un à qui parler, sur qui compter. Ne pas comprendre la nécessité d’en avoir ; toujours avoir la solitude à ses côtés, jamais de chat, jamais de chat pour rester, pour lui parler. Se fermer avec le temps, donc, se fermer et ne jamais s’ouvir : ne pas ressentir l’amour, l’amitié, deux sentiments forts. Ne pas les mériter, non plus. Ou les mériter. Pas important. Pourtant… se demander. Se demander comment, pourquoi, se demander plusieurs questions, sans obtenir jamais de réponses, ou sans jamais obtenir des réponses potables, des réponses valables et satisfaisantes.

Perdre conscience du monde. Perdre conscience des petits bruits, perdre conscience de la terre sous ses pattes. Perdre conscience de son cœur. Perdre conscience du monde simplement, ne plus être sur terre, être ailleurs, dans les limbes peut-être ou dans des contrées lointaines. Revenir brusquement. Sans raison particulière, sans raison apparente, reprendre conscience du monde, avec désolation. Et puis, une parole, une réponse, une voix. Sa voix. Douce voix, toute petite voix, voix féminine. Une voix, un contraste. Contraste avec la voix de Nuage Illusoire, contraste avec sa voix grave, sa voix rauque, sa voix témoin des lunes sans être réellement utile. Habitude de s’enfermer quelque part, sans voir le monde, sans voir le jour, et comme témoin autre que sa voix : son poids, ses os saillants. Après tout… Ne pas voir non plus la nécessité de manger, manger non pas pour survivre, mais manger par envie, manger par gourmandise, manger après la quantité nécessaire à la survie. La regarder, faire passer quelques secondes, ne pas savoir quoi répondre et puis se souvenir de la question, de la phrase : les noms. Nuage d’Envie. Le prénom de la femelle, le voici. Incliner la tête, balayer à nouveau le silence, fermer légèrement les yeux. Rouvrir les yeux au grand complet, redresser la tête, s’imobiliser de nouveau. Répondre, unique responsabilité du moment. Se présenter, unique chose à faire pour l’instant.

« Nuage d’Illusion. Apprenti guérisseur du Clan du Tigre. »


Se taire à nouveau. Se taire, ne pas voir quoi ajouter, ne pas voir quoi dire d’important, et ne pas voir non plus l’important. Ne jamais voir l’important, ne jamais comprendre comment trouver l’important, et ne pas comprendre l’utilité d’un nom, d’une présentation. Toutefois, comprendre aussi, comprendre l’utilisation de la présentation par tous les autres, tous les autres chats dans tous les Clans, le sien aussi. L’entendre, aussi. Ne pas être sourd, entendre tous les chats se présenter, et toujours, ne pas comprendre la raison, et sans doute même ne jamais comprendre, mais les imiter, pour survivre, sans doute. Survivre en imitant, même sans comprendre. Aucune utilité à la compréhension dans ce monde, finalement. Peu d’utilités dans ce monde, au final.


[ Pardon pour le temps de réponse, j'ai voulu faire le défi permanent ! ]

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MessageSujet: Re: Au détour de la rivière - Nuage Illusoire    Au détour de la rivière - Nuage Illusoire  Icon_minitimeSam 6 Aoû - 23:34

Il y a un silence après sa présentation. Gênant. Il a répondu machinalement, sans montrer d'enthousiasme quant à sa fonction, celle que je convoite. Peut-être qu'il s'est lassé de tout ça... Je ne vois pas comment c'est possible. Ce doit être tellement intéressant de découvrir toutes les plantes différentes qui poussent dans la forêt, pour ensuite les utiliser pour faire le bien autour de soi. Tellement gratifiant de secourir quelqu'un et le voir se remettre en se disant que sa vie ne tenait qu'à un fil et qu'on l'a sauvé. Et tellement grisant de communier avec le Clan des Etoiles, de partager leurs rêves et de pouvoir parler de nouveau aux disparus.

Oui, mais il n'y a pas que les bons côtés, chuchote la petite voix dans ma tête. C'est vrai. Il y a aussi ceux que l'on arrive pas à sauver malgré tous les efforts. Il y a la tristesse dans les yeux des proches lorsqu'on leur annonce que c'est fini. Il y a les visions effrayantes qui annoncent une catastrophe, l'angoisse lorsqu'on ne sait pas comment les interpréter, le regret quand on n'a pas pu les éviter.

Mais tout ça je ne le sais pas. Et jamais je ne le connaîtrai. Je m'y suis résignée. Parfois, je me dis que c'est injuste. Mais le plus souvent, je me persuade que c'est le destin qui l'a voulu et que si je ne suis pas guérisseuse, c'est pour une bonne raison, que seul le Clan des Etoiles connaît. Qui sait, je sauverai peut-être des vies sur le champ de bataille. J'éviterai aux guérisseurs d'affronter les yeux désespérés et larmoyants des félins qui attendent en vain le retour d'un proche. Si je protège assez bien mes camarades, je pourrais faire en sorte qu'aucun d'eux ne se blesse mortellement. Vaste programme. Reste encore à le réaliser. Je songe à mes quelques entraînements. Je suis bien meilleure que mon frère. Peut-être que je suis faite pour cela, en effet. Même si ça ne me plaît pas.

Je l'envie, ce matou assis en face de moi. Réalise-t-il seulement la chance qu'il a ? Sait-il à quel point je souhaiterais être à sa place ? Je me demande s'il aime être guérisseur. Enfin apprenti. Ou alors, il a choisi cette voie par dépit. Je n'ose pas lui poser la question. je ne veux pas le contrarier. Mais quand même...

Moi, j'aimerais bien être apprentie guérisseuse..., déclarai-je dans un murmure songeur

Je n'ai même pas réalisé que je pensais à voix haute.

ll Désolée pour tout le temps que j'ai mis à pondre un texte aussi court. Au fait ton rp est génial avec le défi ! ll
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