Etoile d'Argent était d'excellente humeur aujourd'hui. Elle était revenue récemment des hauttes pierres. Le clan des étoiles l'avait acceptée comme chef légitime du clan du lion. Désormais, elle serait encore plus à même de défendre les siens grâce aux neuf vies offertes par ses ancêtres. Mais ces distractions ne devait pas l'éloigner de la vie du clan, c'est pourquoi, après avoir pleuré la mort d'Iris hivernale, elle devait trouver un mentor pour Nuage d'Ebène. Cette dernière avait été émue par le décès prématuré de son mentor. "La pauvre petite..." Songea Etoile d'Argent "Pourvu qu'elle s'en remette vite"
En fait, elle avait décelé quelques chose de spécial chez la jeune apprentie, c'est pourquoi elle avait choisi de devenir elle-même son mentor. Après tout, bien qu'elle fût aujourd'hui la meneuse du clan, elle restait une guerrière. Elle devait assumer ses responsabilités de chasseuse. Elle grimpa sur le promontoire et annonça :
- Que tous les chats en âge de chasser s'approchent du promontoire pour une assemblée du clan !
Beaucoup de chats semblaient s'attendre à cette annonce. Aussi se rassemblèrent-ils sans traîner au pied du promontoire. Parmi eux, Nuage d'Ebène se tenait fièrement. Etoile d'Argent lui adressa un regard affectueux. Bientôt, elle serait son apprentie. Jamais Etoile d'Argent n'avait eu d'apprenti. Elle était heureuse de combler aujourd'hui cette lacune.
- Comme vous le savez, le clan pleure la mort subite d'une guerrière de talent : Iris hivernale. Nuage d'Ebène était sa pupille, et son apprentissage doit se poursuivre, c'est pourquoi je vais lui désigner un nouveau mentor.
Elle inspira profondément, cherchant l'appui parmi l'auditoire de son lieutenant, Feuille de Lune. Elle espérait que tous accepteraient sa décision.
- Cette décision vous paraîtra sans doute surprenante, mais j'ai décidé de devenir moi-même le mentor de Nuage d'Ebène.
Sourde aux murmures étonnés, elle sauta agilement à terre et s'approcha de la jeune chatte.
- Je pense que tu es une apprentie très prometteuse, Nuage d'Ebène.
De son museau, elle toucha délicatement le sien.