Je bailla à m'en décrocher la mâchoire. *Bouh... quel rêve étrange* Je venais de rêver que ma mère m'emmenait voir ma soeur que je n'avais jamais vu, près du chemin du tonnerre dont on m'avait si souvent parlé. Mais ma mère disparue et je me retrouvé seul pendant qu'un terrible monstre me fonçais dessus !
*Brr...* J'en avais encore de frissons et sueurs froides. J'observa les chatons qui m'entouraient d'un oeil attentif. La plupart étaient plus âgés que moi. Néanmoins, je m'approcha d'un chaton... Boule d'Automne. Oui c'est ça. Je lui donna des petits coups de museau pour la réveiller :

-Bonjour Boule d'Automne ! Tu as bien dormi ?

Des légères secousses me vibrait le corps. Les rayons du soleil perçait la pouponnière. Un petit chat roux se tenait devant moi, en souriant. Ses yeux était tout bleu, sa fourrure rousse brillait à la lumière. C'était lui qui m'avait réveillée. En plain rêve. Je mangeais une souris - ma première - quand tout d'un coup tremblement de terre. Et je me réveille. Après une longue réflexion de ma part, j'entends sa réponse :

- Bonjour Boule d'Automne ! Tu as bien dormi ?

J'était tellement fatiguée que je n'avais pas envie de répondre, et si je réponds, j'avais envie de lui dire " Ouais on vient de me réveillé, sinon sa va" ou bien "J'aurais préféré dormir que parler avec toi". Finalement j'optai pour une phrase beaucoup plus subtile :

- J'aimerais que tu dormes, comme ça, tu ne m'aurais pas réveillée.

Mais c'était trop tard, je n'arrivais plus à me rendormir. Je me levais et secouais mes membres. Le minus me regardais tristement. Le pauvre ! Je lui répondit, joueuse :

- Allez ! C'est pas grave ! Tu veux jouer ?

- J'aimerais que tu dormes, comme ça, tu ne m'aurais pas réveillée.

Je regarda la chatte tristement. Ce n'est pas ce que je voulait. Je ne voulais pas la vexer ! Je baissa la tête. *Je dois avoir une tronche de chien battue !* Boule d'Automne se leva et secoua ses pattes unes à unes. Puis elle dit d'un ton qui laissa comprendre qu'elle ne m'en voulait pas :

- Allez ! C'est pas grave ! Tu veux jouer ?
-Et comment ! m'écriais-je en redressant la tête.

Je me précipita dehors manqua d'écraser la tête d'un chaton et par la même occasion, de m'écrouler par terre. J'improvisa une pirouette pour me rattraper en me marchant sur les pattes au passage. Titubant, je me retourna et je sentais que mon amie était sur le point d'éclater de rire. Moi aussi...

-Et comment !

il criait tellement que la forêt entière serait bientôt réveillée. Il marcha sur un chaton, trébucha encore et enfin arriva à l'entrée de la pouponnière. Je n'étais jamais allé dehors; c'étais la première fois pour moi. J'écoutais les conseilles de maman, mais là elle dormais. Donc ce n'étais pas grave... Si ? Une boule dans le ciel était toute jaune, ça devrait être le soleil que maman m'a tant parlé. Elle disait qu'il réchauffait, mais je me sentais glacée. Ailleurs, c'était tellement vivant ! Tout le monde s'activait, ici et là, puis je me tournais vers Petit Matin, qui faisait des bêtises. Je faillis exploser de rire. Je lui dis :

- C'est la première fois que je sors ! Et toi ? On s'bat ? On va voir les apprentis ? Y'a plain d'truc à faire !

- C'est la première fois que je sors ! Et toi ? On s'bat ? On va voir les apprentis ? Y'a plein d'truc à faire !

Les questions de Boule d'Autopmne fusaient et je ne savais pas par laquelle commencer !

-Eh bien, déclarais-je tranquillement, oui je suis déjà sorti, j'ai même rencontré Brise Céleste et Flocons de Cendres !

Je n'appréciais guère l'idée de me battre, mais je ne voulais pas passer pour une mauviette et je ne pouvais rien lui refuser, je le sentais.

-Tu sais te battres ?

Il n'avait pas l'air très enthousiaste à l'idée de se battre avec moi. Mais il dit comme même :

-Tu sais te battres ?

Je bombai le torse pour lui montrai ma grandeur. J'étais petite, mais je ne voulais pas être une minus. Je répliquais :

- Heureusement ! En fait, c'était comment quand t'es sorti ?

L'idée de la bagarre m'était sorti de la tête, je voulais à tout pris savoir ce qui c'était passé. Et si il était tombé amouraux d'une apprentie pendant sa sortie ? Cette idée me fit frissonner. Elle me mit en colère surtout. Mon petit coeur ne pouvait plus se passer de la compagnie de Petit Matin à présent. Que se passait il ?

- Heureusement ! En fait, c'était comment quand t'es sorti ? demanda mon amie en bombant le torse.
-C'était un peu comme maintenant, sauf qu'il faisait plus beau... et tu n'étais pas là.

Je baissa les yeux en piquant un fard qui devait se remarquer malgré ma fourrure rousses éclatante. Je releva la tête et vit qu'il y avait de la colère et de l'incompréhension dans les yeux de Boule d'Automne. J'ai rien fait pourtant ! À mon que... non, impossible. *Je suis tellement ridicule !* Je rageais intérieurement, puis finit par lui demander :

-Qu'y a t-il Boule d'Automne ?

-Qu'y a t-il Boule d'Automne ?

Je le regardais, toute rose. Sous ma fourrure, du moins. Comment c'était, une première fois ? Je ne le savais guère, mais j'avais honte de moi. Comment lui dire ? Mais surtout : Comment allait il le prendre ?
Je balbutiai, gênée :

-Je ..Je..Non rien oublie.

J’espérai qu'il n'avait rien entendu !

-Je ..Je..Non rien oublie.

Oublie... c'était le mot de trop. Celui qui avait piqué au vif ma curiosité enfantine. Elle était gênée, ça se voyait plus que tout.

-Quoi ? demandais-je malgré moi. Allez dis...

Je me rapprocha d'elle, nos museau se touchaient presque. Je tressaillit, mes poils se dressèrent sur ma nuque. Je frémis quand je senti sa douce odeur et sa respiration se mêler à la mienne. Je plongea mes yeux azurs dans les siens. *Elle est si jolie.* Je répéta une dernière fois :

-Dis...

-Dis...

Il m'exaspérait à vouloir savoir et à se coller à moi. Mais je ne devais pas ! Sa faisait à peine une heure que je le connaissais. Je mentis :

- C'était pour se balader dans la forêt... Mais c'est une mauvaise idée. On va nous découvrir et tout

Heureusement que je savais mentir. Il avait l'air de croire. Enfin, je l'espère... Après ces derniers mots, je m'étirai et continua :

- Bon ben j'y vais !

Avant de m'éclipser dans la pouponnière. Fais semblant de dormir, fais semblant...

-C'était pour se balader dans la forêt... Mais c'est une mauvaise idée. On va nous découvrir et tout. Bon ben j'y vais !

Elle fila à la pouponnière sans se retourner. Je restais là, figé, dégoûté de la réponse de la jolie chatte. Mais je n'avais pas dit mon dernier mot ! Je courus à mon tour vers la pouponnière où Boule d'Automne faisait semblant de dormir :

-Eh... j'ai compris que tu ne pouvais pas te rendormir si vite. Tu parlais d'une balade en forêt ?

Voyant que mon amie ne répondait pas,je continua mon monologue :

-Tu as peur de te faire choper ? T'es pas cap ! Moi je n'ai pas peur... Bon... j'y vais tout seul alors !

-Eh... j'ai compris que tu ne pouvais pas te rendormir si vite. Tu parlais d'une balade en forêt ? Tu as peur de te faire choper ? T'es pas cap ! Moi je n'ai pas peur... Bon... j'y vais tout seul alors !

Mince, il n'était pas si bête alors. Je me "réveillai" en disant :

-Je veux y aller avec toi ! Attends moi !

Et je filai comme une flèche rejoindre Petit Matin pour une balade en forêt. J'adorai l'action ! Arrivés devant l'entrée du camp, je lui dis :

- Alors t'es prêt ?

[désolé pas d'inspiration]

-Je veux y aller avec toi ! Attends moi ! Alors t'es prêt ?

Mon amie eu vite fait de me rattraper, je la regarda, ravi.

-Oui je suis prêt. Tu as bien dormi ? me moquais-je.

Je n'attendis pas sa réponse et fila me cacher derrière un buisson en lui faisant signe de me suivre. Il ne fallait tout de même pas qu'on nous remarque pendant notre petite escapade ! Je jeta un oeil derrière moi pour vérifier qu'elle m'avait bien suivit. Quand mes yeux croisèrent les siens, mon coeur se gonfla et une sensation étrange que je n'avais jamais éprouvé me gagna. Je m'engouffra dans le tunnel d'ajoncs, Boule d'Automne sur les talons.

//Tu continues dans un des territoires du Léopard ? //

[Yes le lien : https://la-guerredesclans.forum-actif.net/le-grand-saule-f73/une-balade-interdite-pv-petit-matin-t2500.htm#40905]

Tâches de Léopard rêvait. Ses sens étaient alertes et ses griffes labouraient la terre gelée. Pourtant, quelque chose l'appelait, dans un souffle d'air, une brise, ou peut-être un brin d'herbe ? Elle n'en savait rien. Mais la chose l'appelait, et cela venait... de son coeur ?
Elle se réveilla en sursaut en entendant les cris de son petit. Il était dehors avec une jolie chatonne qui s'appelait Boule d'Automne.

« C'est bien s'il est curieux.... »

Puis, ne se doutant pas que le chaton quitterait la camp, elle se rendormit sur le flanc. La pauvre chatte était véritablement épuisée par la mise bas. Espérant de tout son coeur que Petit Matin serait assez prudent pour ne pas trop s'éloigner de la Pouponnière, Tâches de Léopard sombra dans les ténèbres.

Soudain, elle se réveilla, tous ses sens étaient exacerbés. Elle le savait au plus profond d'elle : Petit Matin était parti !