Nuage d'Automne fixe les arbres. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas parlé à Nuage du Matin. Pourquoi tout revenait toujours à lui ? Ell aurait aimé être plus indépendante, plus... libre. La liberté était quelque chose d'essentielle, mais elle, c'était une esclave. Esclave d'Amour...
On dit que les choses sont bien faites, mais personellement, non. Il y a des trucs, pourquoi, mais pourquoi s'est comme ça quoi ! Elle aurait aimé n'avoir pas de sentiment. Mais en pensant à ça, elle se rappella de Nuage du Matin... Impossible. Elle ne pourrait plus vivre... Et c'est ça qu'elle détestait. La dépendance d'une personne. Mais en même temps... C'était si bon ! Si bon de plonger dans son regard azur, pendant des heures, des jours ou des lunes, pour elle, tout ça ne se comptait qu'en minute. Et frôler son pelage... Être parcouru de frissons, de peur... Avec lui, l'avenir était plus sûr, mais aussi plus dur. Elle aurait tant fait pour lui. Aurait-il tant fait pour elle ?

C'était si confus. Ca n'avait pas de sens. Et c'est ça qu'elle aimait, non ? Vivre au jour le jour, ne pas savoir quelle direction va on prendre, si leurs chemins se croiseront. Sa vie, c'était le contraire. Tout était programmé. Elle allait devenir guerrière, et vivre, puis mourir. Sans risque. Elle ne comptait toutes les querelles des Clans, pour elle, la vie a un but. Il fallait trouver le sien. Avant de rentrer au camp, il fallait qu'elle trouve le sien. Pourquoi vivrait-elle sinon ?

Les Chemins du Tonnerre représentait bien le trouble, les pensées enigmatiques, mais si existentielles. Un chat roux était sur le bord du Chemin. Qu'importe. Le bitume est marqué par endroit, des monstres passent parfois, et le chemin parraît immense, presque sans fin. Oui, c'est ça, c'est la vie. La mienne commence ici.


| La flemme aussi de faire plus ».« J'ai peut-être fait des fautes. |