Le firmament céleste se peignait d'un bel azuré, et le puissant astre lumineux le Soleil, brillait de toute sa beauté. Une magnifique journée. Une silhouette féline se dessinait au loin, reculée de toute l'agitation générale. C'était un lieu calme et paisible où la tumulte des feuilles nouvelles chantait, telle une berceuse et le gazouillement des oiseaux inspirait voluté et complaisance. Parfum Céleste se délectait de ce lieu, qu'elle jugeait divin. La belle femelle était une fort jolie guerrière au pelage bicolore : beige et blanc, tirant vers le crème, de taille moyenne mais en aucunement vulnérable, car il ne faut pas l'oublier, c'est une guerrière ! La comparaison avec une belle amazone serait parfaite. Parfum Céleste était mystérieuse de par son caractère et ses yeux d'un bleu remarquable, si envoûtants, si pénétrants. Elle paraissait si calme et douce. Rien ne parut l'extraire de son monde utopique... quand une voix s'éleva et perturba la plénitude de la Guerrière :

- Tu préfères quoi ? Se reposer après cette dure matinée ou aller manger ?
-Je préfère aller manger quelque chose. Mon estomac hurle famine, si sa continue, il fera tellement de bruit que même les morts s’enfuiront !

Parfum Céleste jeta un œil vers l'origine du bruit, elle constata deux chats, sûrement des apprentis, qui discutaient de leur estomac. Elle trouvait ça très ... apprentis. Ils pourraient s'entraîner, se battre, apprendre les valeurs du guerrier, travailler dur... plutôt que de penser à se nourrir, cependant ils devaient quand même se ressourcer un jour.

-On peut le partager si tu veux !

La Guerrière hausse des épaules et essaya de replonger dans cette douce sensation, sans succès. Tant pis. Elle se leva gracieusement et s'approcha des deux apprentis. Le premier était noir obsidienne et des pupilles ambrés tandis que l'autre était de pelage tigré gris perle strié de noir : Nuage Des Anges et Nuage Joyeux, elles les avaient reconnu. La farouche femelle se planta devant Nuage Des Anges qui terminait son campagnol, Nuage Joyeux admirant bêtement les alentours, perchés sur un roche. La Guerrière lui lança :

" Dis le moineau, tu es un Apprenti-Guerrier ou une perruche ? "

s'exclama t-elle sur un ton enjôleur, mais nullement provocateur.

" Si tu veux, je peux demander aux pies de t'apprendre à voler "

, un sourire aux lèvres.